 La production de Jeunes bovins est sensible aux variations de conjoncture et de performances techniques (© Web-agri) |
30 % des jeunes bovins produits en Bretagne sont de race Prim’holstein. L’augmentation du poids carcasse observée s’accompagne d’une détérioration de la note d’état d’engraissement. 40% des carcasses sont classées 4 et proviennent des animaux les plus lourds.
L’analyse des données abattages entre 2003 et 2005 met en évidence cette tendance à l’alourdissement et une grande dispersion des poids, rapporte Thierry Offredo. «
Moins de 50% des Jeunes bovins se situent dans la tranche 320-350kg », et 38% ont des poids de carcasse supérieures à 380 kg (Leur moyenne à 22 mois se situe à 407,5 kg).
 "En Bretagne, la production de Jeunes bovins Holstein est très hétérogène, rapporte Thierry Offredo du pôle herbivore des Chambres d'agriculture de Bretagne (© Web-agri) |
De même au niveau des performances, les écarts sont importants souligne Thierry Offredo.
«Entre le ¼ supérieur et inférieur il y a 4,3 mois de moins à la sortie et 235 g de croissance en plus», soit un Gmq à 1130 g/ jour de la naissance à la vente pour le ¼ supérieur et 895 g/jour pour le ¼ inférieur, performances des JB de 341 à 380 kg. «
On fait du gras en allant trop loin », souligne Thierry Offredo. «
L’objectif, c’est de sortir des animaux avec une note d’engraissement à 3 ».
A raisonner comme le porc
Didier Richard, de l’abattoir Gallais à Pontivy confirme. « Sur les jeunes bovins de race laitière, comme sur les vaches de réforme, il faut des animaux avec un certain état d’engraissement (note 3 d’état d’engraissement), sans trop de gras et jeunes. Le jeune bovin, il va falloir le raisonner comme le porc : quand il est bon à partir, il faut qu’il parte. En Jeune Bovin Holstein, l’éleveur ne raisonne pas encore à la place. Il ne se rend pas compte de ce que ça lui coûte ».
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?