 Grâce à l'étude que lance l'Inra, les professionnels du cheval misent sur un nouvel indicateur biologique du dopage à l'hormone de croissance qui pourrait faire office de preuve. (© Inra) |
En cas d’administration d’hormones de croissance aux chevaux dans le but d'améliorer les performances, la détection est difficile à déterminer. D’une part, présentent les chercheurs de l’Inra,
« l'hormone administrée est très difficile à discerner de l'hormone naturelle » et d’autre part,
« elle ne séjourne que très brièvement dans l'organisme de l'animal », de l’ordre de quelques dizaines d'heures.
« Cependant elle exerce des effets prolongés, dans ses organes cibles, en modifiant le niveau d'expression de groupes de gènes qui lui sont strictement inféodés ». Les chercheurs se sont fixés pour objectif de
« rechercher non pas la substance dopante elle-même, mais ses effets, probablement plus durables, sur le niveau d'expression des gènes ».
Une détection indirecte de la substance dopante
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Vers d’autres applications Ces travaux pourraient faire concerner ensuite la détection de l'exposition du bétail à des substances non autorisées et la connaissance générale des perturbations endocriniennes engendrées par l'exposition à des contaminants de l'alimentation ou des polluants de l'environnement.
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Le programme de recherche débutera en juillet 2007. Il repose explique l’Inra, sur notamment l'utilisation de "puces à Adn ", véritable répertoire miniaturisé et exhaustif de tous les gènes équins permettant d'identifier quels gènes sont exprimés localement et quels gènes sont " au repos ". Les chercheurs vont ainsi repérer les gènes qui subissent l'influence de l'hormone.
« Pour que les prélèvements ne causent aucun traumatisme s'ils concernent un jour des chevaux athlètes, l'étude portera sur le répertoire des gènes exprimés par les globules blancs issus d'une prise de sang ordinaire », précise l’Inra. L'étude va évaluer le temps durant lequel une empreinte génique caractéristique d'exposition à l'hormone persiste chez l'animal. L’intérêt est de définir la période durant laquelle on pourra fournir la preuve irréfutable d'une administration.
« Sur la base des connaissances acquises, le développement d'un outil d'analyse adapté aux grandes séries d'échantillons, pourrait voir le jour », explique l’Inra.
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