Hiver doux et moins long, les abeilles se portent mieux

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Telles sont les premières observations rapportées du terrain par les apiculteurs concernant l'hiver 2006-2007. La vigilance doit toutefois demeurer dans les semaines à venir, période souvent marquée par de fortes et brutales variations de température ou des gels nocturnes.


Les abeilles se portent mieux que l'an passé à la même époque en raison d'un hiver doux et moins long (© http://www.jacheres-apicoles.fr)
Les premiers constats effectués sur le terrain par les 98 apiculteurs du Réseau biodiversité pour les abeilles indiquent que « la douceur des températures de l'hiver 2006-2007 et la présence de ressources en pollen en fin d'été et automne 2006 ont permis aux ruchers de bien passer l'hiver ». Tel n’était pas le cas lors de l'hiver 2005-2006. Une enquête Afssa avait mis en évidence de fortes mortalités au sein des colonies.

Prudence chez les apiculteurs

« Trois facteurs sont déterminants pour que les colonies passent bien l'hiver : les conditions climatiques, les pathologies et la qualité du pollen », explique le Réseau biodiversité pour les abeilles. « On observe que là où le pollen est de bonne qualité, notamment pour les abeilles dans les zones de jachères apicoles ou dans les villes, la période hivernale s'est particulièrement bien déroulée. Attention toutefois au mois de mars et avril traditionnellement marqués par de fortes et brutales variations de température, de la neige et des gels nocturnes. Les variations climatiques ont ainsi eu de lourdes conséquences en terme de mortalité sur les cheptels nord-américains cette année, à l'image de la situation en Europe l'an dernier. La prudence reste donc de mise chez les apiculteurs français. »

Erosion des ressources en nectar et pollen

Le Réseau biodiversité pour les abeilles s'inquiète aussi de la persistance d'une érosion discrète (haies, bords de route, bordures forestières) ou manifeste  (-20% des surfaces de tournesols en 2007 par rapport à 2006) des ressources en nectar et pollen. Lors des 1ères assises du Réseau  biodiversité pour les abeilles qui ont eu lieu fin janvier à Paris, des scientifiques européens ont souligné que le pollen est un élément essentiel de la nourriture des abeilles et que sa qualité a un impact direct sur leur immunité et leur espérance de vie. Une attention toute particulière aux réserves en ces éventuelles périodes de froid est donc nécessaire en ce début de mois d'avril pour éviter d'éventuelles mortalités.

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