Bruxelles ne juge pas nécessaire de nouvelles inspections

"La Commission a fourni jeudi dernier une réponse exhaustive aux autorités russes sur les questions qu'elles avaient soulevées", donc "nous estimons que de nouvelles inspections ne sont pas nécessaires", a indiqué un porte-parole, Philip Tod. Il réagissait à des déclarations du chef des services vétérinaires et phytosanitaires russes, Sergueï Dankvert, qui a affirmé lundi à l'agence Interfax que les documents fournis par la Commission "ne sont pas suffisants" et qu'il proposerait "de nouvelles vérifications conjointes dans les usines polonaises". Toutefois, M. Tod a laissé entendre que la Russie n'avait pas encore donné sa réponse définitive aux volumineux documents qui lui ont été remis la semaine dernière remis par la Commission. "Les autorités russes elles-mêmes avaient dit qu'elles avaient besoin d'une semaine pour examiner" les documents". "Or elles les ont reçus vendredi, ça ne fait pas une semaine", a-t-il souligné, en ajoutant que la Commission n'avait pas encore reçu la réponse formelle de Moscou. Avec ces documents, la Commission avait indiqué vendredi qu'elle estimait avoir répondu à toutes les objections de Moscou et jugé que sur la base de ces nouvelles informations, la Russie devrait être en mesure de lever l'embargo qu'elle impose à la Pologne depuis novembre 2005. Cette question bloque depuis bientôt cinq mois l'ouverture de négociations sur un vaste accord de partenariat UE-Russie, qui doit comporter un volet énergétique considéré comme vital par les Européens pour leur sécurité énergétique. Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a estimé vendredi qu'il espérait le différend surmonté d'ici le sommet UE-Russie de Samara, le 18 mai prochain, pour pouvoir donner le coup d'envoi de ces négociations à ce moment là.