A quelques semaines des semis, Arvalis et Seproma, réunis au sein de la commission maïs fourrage, vantent les atouts de leur fourrage fétiche, « pilier de l’alimentation hivernale de nos troupeaux laitiers », selon Bertrand Carpentier, Ingénieur Recherche et Développement maïs fourrage chez Arvalis.
![]() « C’est un fourrage appétant. Il permet l’ingestion de 12 à 17 kg de MS par jour », indique Bertrand Carpentier d'Arvalis qui préconise le maïs fourrage (© Web-agri) |
Herbe vs Maïs « La compétitivité varie fortement en fonction du rendement », explique Laurent Hirtzmann du Cer 35.
Les éleveurs cherchent à optimiser leur système fourrager pour couvrir leurs différentes charges et dégager du revenu. Après avoir optimisé les résultats techniques et maîtrisé les charges optionnelles, différentes stratégies sont à envisager. « Intensifier pour libérer des surfaces productives à destination d’autres production de vente », est une possibilité commente Laurent Hirtzmann : « Ainsi, passer le chargement de 1,25 à 1,95, permet de passer le revenu du travail par Uthf de 11,2 à 14,4 K€ ». Une autre stratégie consisterait à optimiser la productivité du travail. « Passer de 4.800 à 8.100 l/vache laitière (ce qui correspond aux extrêmes rencontrées) permet de passer de 8,4 à 14,6 K€, soit un variable de 6.000 € / Uthf. Dans ce cas le chargement reste identique, mais la part de maïs fourrage dans la Sfp (surface fourragère principale) passe de 28 à 40% » Il y a des élevages performants dans tous les systèmes et des résultats comparables dans tous les systèmes, souligne l’animateur du Cer 35. « Chaque système de production a ses contraintes », conclut Laurent Hirtzmann et « le raisonnement doit aussi être individuel car le prix de base du lait est variable selon la flexibilité additionnelle des laiteries. Pour s’adapter l’exploitation doit optimiser ses marges notamment en cherchant l’équilibre du système ». |
Source d'énergie
« Avec, de 8 à 18 tonnes de matière sèche (MS), le maïs fourrage a du potentiel. Des maximums de 20 à 22 T de MS ont même pu être observé en plaine ». « Il se conserve très bien, dix-huit mois au moins sans problème », complète Bertrand Carpentier et constitue « avant tout une source d’énergie ». Son niveau énergétique se situe à 0,91 Ufl / kg de MS avec une certaine variabilité liée aux conditions climatiques.
Un fourrage à complémenter
Dans la ration, explique Bertrand Carpentier, « l’important c’est de ne pas aller au-delà de 25 à 28% d’amidon. Un ciblage facile avec les complémentations apportées au maïs fourrage dans la ration » Si les chiffres ne sont pas représentatifs d’un coût à la ration, Arvalis annonce toutefois des coûts complets de production aux 1000Ufl à l’avantage du maïs- de 116 à 146 €/1.000Ufl.
Rusticité et adaptation
Le progrès génétique, constant depuis plusieurs années, permet aux hybrides de mieux accuser le coup face au stress hydrique, explique Bertrand Carpentier. La plante repart au moindre retour d’eau, caractéristique d’une meilleure rusticité. La tenue de tige, les critères agronomiques et de valeur alimentaire se sont améliorés. L’amélioration du rendement est de 150kg/ha/an.
Atout supplémentaire pour le maïs, selon Bertrand Carpentier, « C’est la même plante qui fournit fourrage et grain. La décision de l’orientation peut se prendre à la récolte en fonction des besoins ». Une récolte plante entière pour assurer les stocks hivernaux ou une récolte en grain si l’année est favorable.
![]() Atout supplémentaire pour le maïs, selon Bertrand Carpentier, « C’est la même plante qui fournit fourrage et grain». (© Web-agri) |
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