Pour de nombreux éleveurs, l’évolution des structures s’est accompagnée de lourds investissements, notamment pour mises aux normes environnementales et traitement des lisiers. Une charge financière qui pèse sur les élevages, souvent sans possibilité de répercussion sur leurs prix de vente. Un prix que les éleveurs payent pour préserver notre environnement et pérenniser leur exploitation. Exemple chiffré au Gaec de Ménez Avel (29).
GAEC de Ménez Avel – Plouguin (29) |
Intégration au Pmpoa
![]() Ainsi, sur le Gaec d'Alain et Bernard L'hour, les investissements environnementaux s’élèvent à 131.810 €, dont 87.070 € à la charge du Gaec (© Béatrice Colleu - Web-agri) |
Obligation de traiter
Mais explique l’éleveur, « Jusqu'en 2002, avec moins de 15.000 unités d'azote, on pouvait choisir l'épandage. En 2002, ce seuil est pasé à 12.000 unités. Nous avions alors obligation de traiter». Les éleveurs étudient alors plusieurs solutions. Les solutions de traitement individuelles comme de traitement mobile se révèlent non rentable. Au Gaec on s’intéresse alors à des solutions collectives (Valouest entre 2001 et 2004 et Comethe en 2004 et 2005). Des projets controversés qui échouent. Un nouveau projet naît alors en 2005-2006, celui d’une station biologique semi collective. « En 2005, lorsque la réalisation de la station collective du Gie de Kerzédoc devient possible, un avenant au projet dexel initial est réalisé », commente Bernard L’hour. Il intègre « une fosse de 300 m3 pour le lisier de porc avant son transfert dans la station semi-collective intégrant le nouvel engraissement, la mise en place d’une alimentation biphase et un projet agronomique ».
131.810 €, dont 87.070 € à la charge du Gaec
Au Printemps 2006 les travaux de mise aux normes sont achevés et la réception des travaux par l’administration est prévue pour début 2007, explique Bernard. « La station du Gie de Kerzédoc a été mise en service en mai ». Pour le Gaec de Menez Avel, le Coût global de la mise aux normes s’élève à 13.000 € pour la fosse et 21.640 € pour les équipements nécessaires à la mise en place de l’alimentation biphase. « Une subvention de 7 800 € est attendue », précise Bernard.
La station de traitement biologique semi collective regroupe 6 exploitations porcs et mixtes (lait + Porc) pour traiter 17 000 m3 de lisier. « Pour la part du Gaec de Ménez Avel, nous apportons 2300 m3 par an soit environ 10.000 unités d’azote », indique Bernard qui précise que le transfert se fait par canalisation souterraine. « L’effluent liquide est épandu par réseau d’irrigation sur les terres des associés autour de la station et sur des parcelles mises à disposition. Les sous produits solides sont exportés dans les zones céréalières hors Bretagne. »
La station a coûté 700 000 €. « Notre part est de 13.9% soit 97 370 € dans laquelle il faut intégrer une subvention de l’agence de l’eau et du conseil général du Finistère pour 46% de l’investissement», précisent les éleveurs.
Ainsi, sur le Gaec, les investissements environnementaux s’élèvent à 131.810 €, dont 87.070 € à la charge du Gaec (79.270 € si la subvention attendue pour la mise aux normes est obtenue).
Retrouvez les palmarès des concours bovins du Space 2025
Dans le Cotentin, « nous vivons avec 30 vaches et 30 hectares chacun »
270 000 vaches dans le désert algérien, est-ce vraiment possible ? Un agronome décrypte
Madison sacrée grande championne Holstein sur le ring du Space 2025
Logiciel, lactosérum, pailleuse… 4 inventions d’éleveurs primées au Space
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Face à une perte de compétitivité inédite, accompagner davantage les agriculteurs
Comment préparer une vache à la césarienne
Le Grand Ouest met la main à la poche pour la recapitalisation bovine