297 millions d’euros ont été investi dans le Finistère dans les stations de traitement et en mises aux normes environnementales, dont 213 millions d’euros à la charge des éleveurs. « Un montant colossal qui témoigne de leur engagement total en faveur de l’environnement », souligne Jacques Jaouen, président de la Chambre d’agriculture du Finistère.
Alors que le deuxième Plan de maîtrise des pollutions d’origine agricole (Pmpoa II) approche de son terme, la chambre d’agriculture du Finistère dresse le bilan des efforts réalisés par les éleveurs du département. Selon les estimations de la chambre d’agriculture, qui en sus des chiffres du bilan officiel de l’administration (68% à fin novembre), prennent en compte l’évolution des cheptels (12 à 15%) et les stations en construction et en projet (6%), l’objectif de résorption de 15.107 tonnes d’azote est atteint à près de 90%.
![]() Le bilan officiel de l'administration reconnait une avancée très significative mais ne prend pas en compte l'évolution des cheptels depuis 2000, les stations de traitement en construction et en projet |
La diminution des cheptels a participé à la résorption
| La résoption des excédents d'azote a été réalisée par la mise en place d'alimentation biphase, du traitement, du transfert et de cessations d'activité. |
|
Le traitement 193 Stations de traitement sont en fonctionnement en production porcine dans le Finistère (/environ 400 pour toute la Bretagne). Elles traitent 1.396.749 m3 de lisier par an. 176 sont des stations individuelles, 14 des stations semi-collectives et 3 des stations mobiles. 22 stations de traitement des effluents volaille fonctionnent aussi sur le département (compostage et séchage) |
Dans ces conditions, là où le bilan officiel annonce 4 cantons ayant aujourd’hui « résorbé plus que leur objectif de résorption », la chambre d’agriculture estime quand à elle que 10 cantons auraient atteint leur objectif : En plus de Scaer, Plogastel Saint Germain, Morlaix et Quimper, la chambre comptabilise Taulé, Plouzévédé, Brest, Chateauneuf du Faou, Landerneau et Pont Croix.
213 millions d’euros investi par les éleveurs
Des résultats obtenus au prix de lourds investissements pour la mise aux normes et la construction de stations de traitement. Le montant des investissements Pmpoa sur le Finistère est chiffré à 207 millions d’euros dont 145 millions à la charge des éleveurs. L’investissement dans les stations de traitement représente quant à lui plus de 90 millions d’euros, dont 68 millions à la charge des éleveurs.
Avec 213 millions d’euros investi par les éleveurs sur 297, le président de la chambre d’agriculture Jacques Jaouen souligne que « l’engagement financier de la profession est important » et souhaite désormais « laisser les choses se faire pour que les résultats se voient ». Il milite aussi pour une « reconnaissance du travail effectué » et plaide en faveur des éleveurs et leur « permettre des restructurations nécessaires pour être compétitifs ».

Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?