Un nouvel outil est développé par le laboratoire Novartis Santé Animale pour rendre plus facile l’administration d’antiparasitaire buvable : un pistolet drogueur à crochet.
![]() Fascinette a ét testée chez un alloteur, sur des génisses de 10 à 12 mois (© Novartis) |
Confort pour l'éleveur
« C’est avec dix ans de retard que nous voyons arriver cette nouvelle solution, déjà largement employée par les éleveurs en Australie, Nouvelle Zélande ou Amérique du sud », souligne Christian Dauphin, vétérinaire praticien en Haute Vienne. « J’ai vu apparaître cet outil il y a un mois environ et j’ai voulu le tester. Pour cela, je l’ai mis à l’épreuve dans les conditions les plus difficiles que l’on puisse rencontrer, à savoir traiter, chez un alloteur, des génisses allaitantes de 10 à 12 mois de provenances multiples. En un quart d’heure, nous avons traité 25 génisses. L’intérêt majeur de ce pistolet réside dans le confort pour l’éleveur qui, dès lors, peut intervenir seul, aussi bien en couloir qu’au cornadis. Le geste technique à effectuer est nouveau et il y a une petite habitude à prendre. La précaution réside dans le fait de bien tirer sur la commissure des lèvres pour immiscer la canule. Le pistolet réglé au préalable permet de faire absorber la bonne dose et l’éleveur est tout de suite prêt à traiter l’animal suivant. Du fait que c’est moins dangereux pour l’éleveur, ce dernier peut être plus détendu et les animaux qui ne sont pas contraints, en sont également moins stressés. » « Il y a deux réflexes chez l’animal », poursuit Bernard Heskia. « Dans 9 cas sur 10, les animaux lèvent la tête et il n’y a aucun problème de déglutition. Dans le cas restant, les animaux réagissent en baissant la tête et ils ont tendance alors à têter le produit. Finalement, comme il y a plutôt moins de rejets, l’éleveur est plus sur que la dose reçue est la bonne. » Pendant les semaines et les mois qui viennent, les éleveurs vont être informés et initiés à ce nouvel outil par leur vétérinaire qui en prendra en charge la commercialisation. Les premiers essais réalisés en ferme semblent encourageants quant à son côté pratique.
L’intérêt majeur de ce pistolet réside dans le confort pour l’éleveur (© Novartis)
Philippe Dorchies, professeur à l’Ecole nationale vétérinaire de Toulouse rappelle que le traitement doit s’inscrire dans un plan global de prévention et non être le fait d’actions ponctuelles. « La grande douve reste un parasite relativement prévalent et dont l’impact pathologique ne doit pas être négligé. La lutte fondée exclusivement sur la répétition des traitements, est à terme, un échec. »
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