Le président de l’Ugpvb, a souligné dans le rapport d’orientation qui a clôturé l’assemblée générale statutaire de l’union des groupements de producteurs de viande bretons (Ugpvb), le travail réalisé par les éleveurs. Il en appelle au bon sens de l’administration pour assurer la pérennité des élevages bretons.
Concernant le dossier environnement, Marcel Corman a mis l’accent sur le travail réalisé. « Beaucoup de choses ont été faites depuis une dizaine d’années », commente le président de l’Ugpvb, « nous devons le répéter. A ce jour, plus de 350 stations de traitement des lisiers résorbent près de 8 millions de kg d’azote (50.000 ha), les exportations d’engrais organique hors de Bretagne représentent environ 12 millions de kg d’azote. La mise aux normes des élevages bovins est pratiquement achevée dans le cadre du Pmpoa2. »
Pour une application adaptée et intelligente de la directive nitrate
![]() "Plus de 350 stations de traitement des lisiers résorbent près de 8 millions de kg d’azote", souligne Marcel Corman, président de l'Ugpvb (© Web-agri) |
Selon Marcel Corman, il est donc temps de se mobiliser sur le dossier de la révision des plafonds et sous plafonds les plus bas en Zes. « Cela devrait être possible car c’est le bon sens », insiste Marcel Corman pour qui le problème se résume à « une incompréhension réelle du dossier par nos interlocuteurs de l’administration ». Une situation qui frise l’absurde selon le président de l’Ugpvb qui insiste : « La modification récente des règles en matière de phosphore conduira à asphyxier les élevages de taille moyenne qui évoluent dans ces zones si aucune respiration n’est donnée ». Selon l’Ugpvb, « ne rien faire, serait condamner la pérennité de trop nombreux élevages ».
Le président de l’Ugpvb en appelle à une application adaptée et intelligente de la directive nitrate (Dir. 01/676) à l’instar de certains voisins européens. « En effet », souligne Marcel Corman, « nous venons d’apprendre qu’après le Danemark, les Pays-Bas et l’Autriche ce seront désormais l’Allemagne, la Belgique et l’Irlande qui se verront octroyer officiellement une mesure dérogatoire pour l’application de la directive Nitrates ».
Des ambitions pour le contrat de projet
Toujours avec le credo de « pouvoir entreprendre au pays », le président de l’Ugpvb, a rappelé les enjeux. « L’agriculture et l’agro-alimentaire contribuent à hauteur de 8% dans le Pib breton », soit deux fois plus qu’à l’échelon national relate Marcel Corman précisant qu’elles génèrent plus de 150.000 emplois. « Les besoins en produits agricoles, pour l’alimentaire ou la production d’énergie s’accroissent » ce qui fait dire au résident de l’Ugpvb : « Nous ne pouvons plus attendre, il nous faut investir, il nous faut restructurer nos outils, il nous faut pouvoir travailler et avancer ».
Pour les mêmes raisons, le contrat de projet en cours de discussion doit avoir « de réelles ambitions pour l’élevage breton » affirme Marcel Corman qui alerte les pouvoirs publics pour que ce contrat « puisse permettre d’amplifier le travail sur les fondamentaux : la technicité et la modernité des outils de production, l’appui technique, la mise en œuvre du paquet hygiène, la qualité et l’environnement… » et le sanitaire. « Bénéficier de moins de 17 millions d’euros sur les crédits office de l’élevage en Bretagne serait un échec », conclut Marcel Corman.
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