La Fnsea demande à Bussereau de "revoir sa copie"

La Fnsea a invité vendredi le ministre de l'Agriculture à "revoir sa copie" sur la fièvre catarrhale ovine (Fco) devant 300 à 400 éleveurs du Grand-Est rassemblés à Récicourt (Meuse).

Pour en savoir plus :

Lire l'article « Fièvre catarrhale - Dominique Bussereau annonce des mesures en faveur des éleveurs » (paru le 10/11/2006 sur Web-agri.fr) en cliquant ICI.

"Les mesures d'aide que vient d'annoncer Dominique Bussereau sont nettement insuffisantes", a estimé le président de la Fnsea, Jean-Michel Lemétayer. "Je l'invite à revoir sa copie ou il entendra parler des éleveurs d'une autre manière qu'aujourd'hui en Meuse", a-t-il ajouté sous les applaudissements nourris des éleveurs.

M. Bussereau venait d'annoncer à Breuches-les-Luxeuil (Haute-Saône) des reports de cotisation à la Mutuelle sociale agricole (Msa), des prises en charge des intérêts bancaires, des reports de cotisations sociales et de charges fiscales pour les éleveurs en difficulté dans 16 départements du nord-est de de la France où la circulation des animaux est réglementée. Il avait également indiqué que les cotisations à la Msa d'éleveurs en difficulté situés dans quatre départements affectés par un périmètre de circulation interdite (Aisne, Ardennes, Meuse et Nord) seraient prises en charge par l'Etat, jusqu'à concurrence de 400.000 euros.

Peu auparavant, M. Lemétayer avait demandé au ministre de "desserrer l'étau en matière d'abattage des animaux finis (engraissés, ndlr) pour qu'on puisse les transporter hors des zones réglementées et les abattre" en déplorant la "surdité" du gouvernement sur ce dossier. "Si le gouvernement ne bouge pas rapidement, la prochaine manifestation sera dramatique et violente", avait prévenu de son côté la présidente de la Fsea de la Meuse, Thérèse Jadoul. "C'est notre dernier avertissement", avait-elle ajouté peu avant l'annonce de nouvelles mesures d'aide par le ministre.

Seize départements du nord et de l'est de la France sont actuellement placés en zone réglementée où les mouvements des ruminants vivants et de leurs semences et embryons sont limités, voire interdits, pour constituer un "bouclier sanitaire" contre la Fco ou "maladie de la langue bleue". M. Lemétayer a également demandé que le gouvernement "prenne un engagement pour compenser pleinement les pertes subies par les éleveurs" en évoquant un financement par l'Europe, comme pour les crises de la "vache folle" et de la grippe aviaire.

Depuis fin août, cinq cas de Fco ont été signalés dans les Ardennes, le Nord et la Meuse après que des foyers de la maladie eurent été découverts en Belgique et en Allemagne. La "maladie de la langue bleue" est une maladie non-contagieuse touchant les ovins, les bovins et les caprins. Son virus est transmis par un moucheron et, selon les scientifiques, elle n'a aucune répercussion sur la qualité sanitaire de la viande.

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