Les rendements inégaux se confirment

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Ce qui ressort de la campagne maïs fourrage 2006, c’est l’inégalité des rendements et de la qualité. Le climat, froid au mois de juin, au stade de transition florale, chaud et sec au moment de la floraison et frais en août y est pour beaucoup. Les teneurs en matières sèches sont plutôt élevées, comprises entre 32 et 36%.


Les meilleurs résultats pour le nord-ouest (© Web-agri)
« Le mot de l’année, c’est hétérogénéité ! ». C’est ainsi que Bertrand Carpentier d’Arvalis résume la campagne maïs fourrage 2006. L’hétérogénéité se traduit sur tous les plans : climatologie, agronomie et date de semis. Dans des parcelles très proches avec un décalage de date de semis de 15 jours, les écarts de rendement peuvent aller du simple au double. « Plus les semis étaient tardifs et plus les maïs ont pris de plein fouet les conditions sèches. Ils n’ont pas eu le temps de s’implanter » remarque Bertrand Carpentier.

Le temps caniculaire du mois de juillet a été néfaste, d’autant plus pour les maïs mal implantés. Le mois d’août frais et pluvieux a eu un impact plutôt positif, permettant de stocker de l’amidon et de stopper le dessèchement de la partie tige-feuille. Le mois de septembre a offert des conditions favorables au maïs fourrage et a permis une récolte en bonnes conditions. Toutefois, les éleveurs se sont fait prendre de cours puisque les taux de matière sèche sont relativement élevés, de 32 à plus de 36%. « Les températures favorables, la maturation rapide des grains et l’aptitude à rester vert des appareils végétatifs expliquent pourquoi les éleveurs se sont laissés dépasser par l’évolution des taux de matière sèche » indique Arvalis.

32 à 36% de matière sèche

La large zone Nord-Ouest (Nord de la Bretagne, Normandie, Picardie, Nord et Ardennes présente les meilleurs résultats. « Dans ces régions-là, les éleveurs ont joué la sécurité et ont tout ensilé. La récolte venait à point pour compenser la production d’herbe » indique Bertrand Carpentier. Les résultats de la bande Bretagne, nord Pays de la Loire et sud Champagne-Ardennes sont beaucoup plus hétérogènes : « C’est une grosse déception. De plus, c’est une zone qui a plus souffert que d’habitude au niveau herbe » souligne Bertrand Carpentier. Le grand sud-ouest présente une très forte hétérogénéité liée au climat et à l’agronomie. Les analyses de valeurs alimentaires sont en cours mais les premières données confirme la grande variabilité des situation

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,14 €/kg net +0,04
Vaches, charolaises, R= France 6,99 €/kg net +0,05
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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