La recherche s’intéresse à la sélection de poulets résistants

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« En France, plus de la moitié des Toxi-infections alimentaires collectives (Tiac) sont dues à des salmonelles. Ce sont le plus souvent des produits d’origine avicole qui sont impliqués. », rappelle l’Inra. L’éradication de cette bactérie est donc une priorité de la filière avicole, notamment dans la filière « ponte ». Dans cette optique, l’Inra en partenariat avec l’Afssa travaille notamment sur la possibilité de sélectionner des poulets génétiquement résistants au portage de salmonelles.

La résistance aux salmonelles est génétiquement programmée

Pour démontrer le rôle de la génétique, les chercheurs  ont d’abord étudié la résistance, vis-à-vis du portage, de plusieurs lignées de poules. Les larges différences observées suggéraient fortement un rôle de la génétique, hypothèse renforcée par la valeur de l’héritabilité des paramètres de résistance.
Une expérience de sélection a ensuite été mise en place  dans un triple but : d’abord démontrer la faisabilité d’une amélioration génétique de la résistance, ensuite obtenir un matériel génétique original et utilisable en recherche, et enfin accumuler le matériel nécessaire aux tests de futurs marqueurs génétiques. Les résultats obtenus montrent que la sélection pour une meilleure résistance permet de réduire le pourcentage de contamination des poules pondeuses dans un rapport qui peut aller jusqu’à 1 sur 2. Chez les poussins, l’intensité de la contamination varie dans un rapport de 1 à 10.
L’analyse de l’ensemble des données montre que plusieurs gènes sont impliqués dans des proportions variables selon le critère (résistance au portage ou à la maladie) et l’âge de l’animal.

Source - Inra

La détection des poulets infectés ou porteurs de salmonelles est coûteuse, rappelle l’Inra. D’où l’intérêt que portent les chercheurs à l’identification de gènes résistants. Si plusieurs gènes de résistance ont déjà été identifiés, les chercheurs considèrent que  « la sélection d’animaux sur ce seul caractère pourrait augmenter la fréquence de porteurs sains et donc les risques de Tiac ». Aussi les chercheurs de l’Inra, associés à l’Afssa ont développé un programme visant à améliorer la résistance au portage en renforçant les mécanismes génétiques d’élimination des salmonelles.

La résistance des poules aux salmonelles pourrait être améliorée par sélection génétique (© Inra /C. Slagmulder )

Les chercheurs ont entrepris la recherche des gènes impliqués dans la résistance. Puis explique l’Inra, «  les chercheurs ont développé, avec l’Université du Havre, des modèles mathématiques de transmission des salmonelles, de façon à pouvoir comparer l’efficacité de différentes stratégies de prévention. Ces modèles représentent les différentes étapes de contamination de la poule : contamination digestive, puis systémique (généralisation aux organes proches du tube digestif) et élimination des bactéries de l’organisme. La production journalière d’œufs contaminés a également été modélisée. »

Vers une association vaccination et sélection

Les résultats de ces simulations numériques permettent de préciser les méthodes de prévention à employer pour limiter la dissémination de l’infection. L’importance de la vitesse d’élimination des bactéries et du développement de la réponse immune ressort clairement des premières analyses.
Ainsi conclut l’Inra, « Introduire une proportion d’animaux résistants peut permettre d’éviter le développement d’une épizootie. Mais la vitesse d’élimination de la bactérie est également à considérer ;  l’association entre vaccination et sélection peut la réduire très fortement. »

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