La filière cheval est devenue en quelques décennies un vecteur économique important en France, notamment en matière d'emplois, selon une étude réalisée par l'Observatoire économique et social du cheval (Oesc) des Haras Nationaux.
Cette filière en plein essor, avec environ un million de chevaux répartis sur tout le territoire, comprend cinq types de produits: le loisir équestre, les courses et paris, l'élevage de poulains de trait, l'activité hippophagique et l'économie d'énergie, qui engendrent environ 60.000 emplois à plein temps. Elle joue de plus en plus le rôle de trait d'union entre monde rural et monde urbain, souligne l'étude, publiée par le magazine "Chambres d'Agriculture".
Longtemps cantonné aux disciplines sportives (saut, dressage ou concours complet), le cheval connaît, de nos jours, un engouement croissant du public qui recherche de plus en plus l'évasion et le contact avec la nature. Le cheval se révèle aussi être un bon médiateur qui participe à la réinsertion sociale de délinquants, ou de personnes en détresse psychologique ou physique. Il permet également de sensibiliser les jeunes à la protection de l'environnement, selon les milieux professionnels.
Le loisir, en passant par l'élevage et la compétition via le tourisme équestre, draine près de 600.000 chevaux. Ce secteur pâtit néanmoins d'un manque de connaissance de la demande en matière de chevaux et il n'est pas aisé pour les Haras Nationaux et la Fédération interprofessionnelle du cheval de sport, de loisir et de travail (FIVAL) d'estimer avec précision le chiffre d'affaires de cette catégorie dont le poids économique serait de l'ordre du demi-milliard d'euros, avance l'étude.
Sur les 250 hippodromes français, gérés par autant de sociétés à but non lucratif, 16.500 courses par an sont organisées sur 365 jours. 25.000 chevaux, entraînés par 2.800 entraîneurs et confiés à 2.500 jockeys ou drivers, pour les trois disciplines du trot, du galop et de l'obstacle, participent à cette tradition hippique qui bénéficie de l'engagement financier de plus de dix mille propriétaires. Dans le domaine des courses, le PMU a enregistré une progression de 6% de son chiffre d'affaires en 2005, à 8,010 milliards d'euros. Il rappelle enfin qu'il est la première entreprise de paris hippiques en Europe avec 6,5 millions de clients.
Les races de trait, menacées un temps de disparition avec la motorisation des campagnes mais sauvées par la boucherie, bénéficient d'un nouveau et énorme capital de sympathie. Leur effectif est en augmentation pour le loisir, l'attelage ou le travail agricole et des municipalités, notamment Trouville, les emploient à des tâches urbaines, comme le ramassage du verre.
En ce qui concerne les poulains de trait vendus pour l'engraissement, on peut évaluer sommairement le chiffre d'affaires entre 12 et 15 millions d'euros. La viande de cheval, provenant pour l'essentiel de chevaux d'âge, représente, quant à elle, un chiffre d'affaires de 330 millions d'euros.
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