L’apparition du virus de la fièvre catarrhale ovine (FCO) sur le territoire français risque d’avoir des conséquences non négligeables sur la filière génétique bovine, que ce soit en terme de commerce de semence ou d’animaux vivants.
Semences
Point positif, actuellement, aucun centre de production de semence de taureaux n’est situé dans une zone dite de « 20 km ». Ceux situés dans les zones de surveillance des 100 ou 150 km ne peuvent pour l'instant mettre sur le marché (intérieur et export) que des semences produites avant le 01 mai 2006.En relation avec les autorités sanitaires, les Cia concernés étudient actuellement la mise en place de protocoles, avec prises de sang et analyses sur les reproducteurs, afin de lever cette date butoir.
Animaux vivants
![]() Avec les crises sanitaires à répétition, la législation sur le transport et le lobbying des défenseurs du bien être animal, l'exportation des animaux vivants devient un véritable casse tête pour les entreprises concernées (© J.-L. D.) |
Pour l’export, il faut distinguer le cas des pays de l’UE, et celui des pays tiers (hors UE).
A l’intérieur de l’UE, les animaux provenant de zones indemnes peuvent être commercialisés. Ainsi les Pays-Bas, premier pays touché ont recommencé à exporter ces derniers temps (avec résultats d'analyses de sang individuels). Et l’Espagne ou le Portugal, deux pays clients, importants, semblent toujours accepter les génisses françaises.
Par contre, les exportations vers la plupart des pays tiers sont bloquées. « En effet, souligne Gilles Serais directeur commercial de Ouest Génisses, la filière commercialisation d’animaux de Génoé, la FCO est inscrite à la liste A* de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Certains pays tiers demandent que les animaux qu’ils achètent proviennent de pays indemne de ces maladies, parfois avec des clauses délais après le dernier cas. La France aujourd’hui n’est plus un pays indemne.» Actuellement, il y a une demande locale, « donc le marché de la génisse amouillante et de la vache en lait se tient. Mais qu’en sera-t-il dans quelques mois ? »
Mêmes échos du côté de Gènes Diffusion où toutefois François Desmons constate qu’aujourd’hui la France, mais aussi l’Allemagne et les Pays-Bas, les trois plus gros exportateurs européens, sont dans le même cas. « Les pays du Maghreb ou des Peco ont besoin de génisses. Ils peuvent certes en trouver en Amérique du Nord, mais les Etats-Unis ne sont pas indemnes, et les coûts de transport élevés » analyse le directeur de Gènes Diffusion. « A mon avis, la solution la plus logique serait une négociation avec ces pays pour obtenir que l’on parle de provenance de zone indemne, plutôt que de pays indemnes. »
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