Entre 250 et 300 personnes, dont José Bové, ont détruit partiellement samedi un champ de maïs OGM dans le Lot-et-Garonne, provoquant l'intervention des forces de l'ordre qui ont procédé à trois interpellations, a constaté un correspondant de l'AFP.
Les militants anti-OGM, réunis à l'appel des Faucheurs volontaires et venus de tout le Sud-Ouest, parfois au-delà, se sont attaqués en début d'après-midi à une champ de maïs situé sur la commune de Grézet-Cavagnan, entre Marmande et Casteljaloux. Les faucheurs n'ont eu le temps de détruire qu'une partie du champ, comprenant trois parcelles de 80, 11 et 5 hectares, avant d'être interrompus vers 15H00 par les forces de l'ordre. Trois personnes, prises "en flagrant délit" de fauchage, ont été interpellées, a indiqué sans plus de précision un officier de gendarmerie. Le procureur de la République de Marmande, Thierry Dran, se trouvait sur les lieux, selon cette même source. Les faucheurs se sont ensuite repliés à proximité du champ avant de quitter les lieux une heure plus tard pour chercher le lieu de détention des trois personnes interpellées.
La liste de tous les faucheurs présents a été également remise "par solidarité" au commandant de la gendarmerie du Lot-et-Garonne, le colonel Quaranta. Les faucheurs "sont prêts à assumer leurs actes, y compris devant la justice, y compris face aux poursuites qui pourraient être graves", a affirmé José Bové devant la presse. "J'agis à visage découvert, j'assume mes actes", a ajouté le leader altermondialiste. José Bové a affirmé par ailleurs que le champ visé dans le Lot-et-Garonne était bien un champ OGM. "Nous avons fait plus de 400 ha à travers tout le Sud-Ouest pour vérifier si les parcelles étaient OGM. Ici, nous avons pu le vérifier", a-t-il déclaré. Le leader syndical a affirmé que des apiculteurs et des agriculteurs biologiques du Lot-et-Garonne avaient mené des tests, mettant en évidence une "pollution génétique" et un "risque de contamination" jusqu'à plusieurs centaines de mètres du champ, via les pollens du maïs OGM.
Ce champ avait déjà été foulé en juillet par des militants de Greenpeace pour y dessiner une croix dans un cercle de 30 mètres de diamètre. Cette marque avait ensuite été photographiée d'hélicoptère par l'académicien Yann Arthus-Bertrand. Six militants de Greenpeace avaient été placés en garde à vue pour cette action, avant d'être relâchés par le parquet de Marmande, réclamant un complément d'enquête. Le propriétaire de l'exploitation, Claude Ménara, est l'un des deux agriculteurs à l'origine de la condamnation de Greenpeace par le tribunal de grande instance de Paris, en juillet, obligeant l'organisation écologiste à retirer de son site internet une carte de champs de maïs génétiquement modifié.
« J’ai opté pour un système très simple car c’est rentable »
Réformer ou garder ? 26 éleveurs dévoilent leur stratégie de renouvellement
Le vêlage 2 ans n’impacte pas la productivité de carrière des vaches laitières
« J’ai gagné presque un mois d’IVV grâce aux colliers de détection de chaleur »
Le biogaz liquéfié, une solution pour les unités de cogénération dans l’impasse
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Pourquoi la proposition de budget de l’UE inquiète le monde agricole
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
Matériel, charges, prix... Dix agriculteurs parlent machinisme sans tabou