Les experts vétérinaires des Etats membres de l'UE ont approuvé lundi à Bruxelles des mesures de restriction au transport et au commerce des ruminants dans une zone de 150 km autour des foyers de fièvre catharrale du mouton découverts aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne.
Ces mesures, proposées par la Commission européenne, concernent "la majeure partie des Pays-Bas et de la Belgique, l'ensemble du Luxembourg et des parties des Landers allemands de la Rhénanie du Nord-Westphalie, de la Rhénanie-Palatinat, de la Sarre et de la Hesse", a précisé Bruxelles dans un communiqué. Formellement, la Commission approuvera "le plus vite possible" l'avis rendu lundi par le Comité pour l'alimentation et la santé animale, qui réunit des experts des 25 pays membres de l'UE.
Bruxelles demande cependant aux Etats membres concernés d'appliquer immédiatement les mesures préconisées par les experts. Cette décision interdit les exportations de ruminants vivants (bovins, ovins et caprins) et de matériaux vivants (embryons, sperme, cellules) de ces animaux dans la "zone de surveillance" de 150 km établie autour des foyers de la maladie. Au sein de cette zone, les transports de ruminants sont également strictement limités.
Les Etats membres sont en outre invités à renforcer les contrôles dans d'autres régions de leur territoire, là où cela pourrait s'avérer nécessaire. Jeudi dernier, les autorités néerlandaises avaient annoncé le gel des exportations de tous les ruminants, après avoir diagnostiqué la maladie chez deux moutons dans un élevage de Kerkrade (sud-est des Pays-Bas). Depuis, des cas de fièvre catharrale ont aussi été repérés en Belgique et en Allemagne, dans des régions proches des Pays-Bas. La fièvre catarrhale du mouton, communément appelée maladie de la langue bleue, est une infection virale transmise par les Culicoides, une espèce de moucherons piqueurs. Elle peut décimer jusqu'à la moitié des cheptels. Elle se traduit par de fortes fièvres, un gonflement de la tête de l'animal et le bleuissement de sa langue et peut également se transmettre aux bovins et caprins, sans causer de maladie. La maladie de la langue bleue ne présente aucun risque de transmission à l'être humain.
C'est la première fois que cette maladie est diagnostiquée dans le nord de l'Europe. Au sud du continent, autour de la Méditerranée, la maladie est courante. L'Espagne et l'Italie apportent d'ailleurs leur expertise aux pays touchés, souligne lundi la Commission, qui précise que des tests sont toujours en cours pour déterminer la souche de la maladie. Les experts européens se réuniront à nouveau la semaine prochaine pour évaluer la situation.
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