Le directeur général de la FAO, Jacques Diouf, a exhorté lundi à Rabat les Etats africains à investir dans l'agriculture pour "fixer" les candidats à l'immigration illégale vers l'Europe.
"Il faudra que les pays africains s'attaquent naturellement au problème de l'agriculture qui fournit 60% des emplois, alors que seulement 4% de terres arables sont irriguées en Afrique au sud du Sahara", a déclaré à l'AFP M. Diouf en marge de la Conférence euro-africaine sur la migration et le développement qui s'est ouverte lundi dans la capitale marocaine. Le développement de l'agriculture, largement compromis par la sécheresse dans le Sahel, devra "changer les conditions qui font qu'aujourd'hui que la jeunesse africaine cherche d'autres horizons parce que l'espoir n'est pas présent sur place", a-t-il estimé.
Les chefs de la diplomatie et ministres de l'Intérieur de 57 pays, 30 européens et 25 africains, doivent adopter mardi à Rabat un Plan d'action conjuguant des mesures sécuritaires contre l'immigration illégale et de développement pour fixer en Afrique les candidats au "rêve européen". Le développement de l'agriculture, "base de l'économie des pays africains", ne nécessite pas la construction de grands ouvrages hydrauliques, mais des programmes de maîtrise de l'eau dans les villages, le forage de puits et de petits barrages pour stocker toute l'année les pluies tombées pendant la courte saison humide. "Cela va créer des emplois, générer des revenus qui vont stabiliser les populations", a-t-il assuré.
Une grave crise alimentaire due à la sécheresse et aux invasions de criquets a provoqué en 2005 d'importants déplacements de populations à travers le Sahel, qui s'étend du Tchad au Cap-Vert sur une superficie de 5,4 millions de Km2. Les côtés du Sénégal, de la Mauritanie, du Cap Vert et les déserts du Niger et du Mali servent de point de départ à l'immigration clandestine vers l'Europe de nombreux paysans ouest-africains, au prix de nombreux drames humains.
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