Conséquence du découplage des aides, Un certain nombre d'éleveurs envisagent l’arrêt de la production laitière tout en gardant les Dpu. A l’inverse d’autres éleveurs s'interrogent sur l'intérêt de produire ce lait sans Adl, en saturant l’outil de production dans la limite des possibilités de leurs installations et de leur main d'oeuvre actuelles. Simulations avec le Btpl.
Nous avons donc calculé à partir de quel prix la production de ce lait supplémentaire sans Adl pouvait apporter un intérêt.
Attention ce cas de figure n’a rien à voir avec le fait de produire la totalité de la référence laitière de l’exploitation sans Adl, et avec toutes les charges afférentes à la production !
Hypothèses de travail : Exploitation moyenne €colait : 370 000 litres produits par 51 vaches laitières à 7255 litres/an. |
Charges liées à la production supplémentaire :
- frais d’élevage sauf : frais de nettoyage machine à traire
- frais d’alimentation des génisses (lait, concentrés)
- concentrés et co-produits pour les vaches laitières
- charges opérationnelles, charges de structure de production des fourrages (fermage, mécanisation jusqu’à la récolte), charges de distribution des fourrages
- manque à gagner sur les surfaces de vente reconverties en fourrages
- frais financiers éventuels relatifs aux animaux supplémentaires (20 €/Ml environ)
Les charges liées à cette production supplémentaire s’élèvent en moyenne à 222 € /ML sur notre échantillons d’exploitations en Ecolait.
Elles varient de 193 à 253 €/ML entre le ¼ inférieur et ¼ supérieur de l’échantillon.
![]() Coût marginal de production du lait supplémentaire hors frais financiers (20 €/ML) : 202 €/ML (© DR) |
Produits accompagnant la production de lait, à déduire du coût marginal
- Ventes supplémentaires de réformes, de veaux, de génisses,
- Primes à l’abattage sur les réformes supplémentaires (part restant couplée),
- Produits divers.
Ces produits représentent un montant de 45 €/Ml sur notre échantillon
Seuil marginal : Prix à partir duquel le supplément de production peut créer un plus en revenu (si aucune charge supplémentaire ne vient s’ajouter !)
Il est en moyenne de 222- 45 = 177 €/Ml pour notre échantillon ECOLAIT.
Il varie de 148 à 208 €/Ml entre le ¼ inférieur et ¼ supérieur de l’échantillon (hors frais financiers, et hors main d’œuvre).
La production de ce lait supplémentaire peut donc, en se basant sur les chiffres des exploitations Ecolait , générer une marge. Mais attention, dans la réalité il faudra également prendre en compte :
- Les années de transition (croît interne, trésorerie)
- Les cas particuliers (fortes charges, produits annexes faibles, frais financiers élevés, main d’œuvre salariée)
- les investissements rendus nécessaires par le supplément de production (machine à traire, bâtiment, matériel, main d’œuvre,…).
Produire un supplément de lait sans ADL amènera une marge supplémentaire dans de nombreux cas, si aucun investissement supplémentaire n’est nécessaire pour produire ce lait, et si la main d’œuvre n’est pas un facteur limitant.
Mais les cas réels seront moins simples que ce cas d’école : il faudra considérer la situation réelle de chaque éleveur avant de le conseiller, en utilisant les outils de simulation du Btpl (chiffres €colait, Olympe, Projilait)
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