Extraits de L'actualité de l'observatoire de la croissance de l'herbe en Basse-Normandie, ces quelques conseils sont prodigués par Olivier Camacho et Etienne Doligez de la chambre d’agriculture du Calvados.
« Dès qu’il fait chaud, visez des retours de 28 jours en prairies naturelles ou Rga et 35 jours en Rga-TB. Si vous revenez trop vite, gare au paillasson du mois d’août ! » prévient Olivier Camacho. Selon ce technicien de la chambre d’agriculture du Calvados, il vaut mieux distribuer un fourrage conservé si vous disposez de moins de 30 ares par vache laitière et « si vous avez prévu de faucher des parcelles et que la croissance tombe d’un coup, vous pouvez toujours les faire pâturer au fil (40 à 50 m² par VL) », conseille-t-il, rappellant qu’une prairie Rga-TB au 3è cycle conserve une valeur de 0,85 UFL/kg de MS au bout de 80 jours de repousse. Selon des essais de l’Inra du Pin, la valeur azotée est de 85-90 g de Pdi/kg de MS au bout de 60 jours. « Les besoins de vaches à 15-20 L sont normalement couverts », conclut-il.
Eviter le surpâturage
« Pour les exploitations dont les surfaces sont plus limitantes, l’été offre peu de possibilité de pâturage », souligne quand à lui Etienne Doligez de la chambre d’agriculture du Calvados. « La principale préoccupation doit être d’éviter le surpâturage », insiste le conseiller qui explique : « Il ne faut pas laisser les animaux trop raser les parcelles. Les bonnes graminées (Rga, Fétuque, Pâturin, …) risqueraient de disparaître au profit de plantes moins productives (trèfle blanc nain, plantes à rosettes) voire des plantes gênantes (agrostis stolonifères, rumex, …) ».
« La principale préoccupation doit être d’éviter le surpâturage », insiste Etienne Doligez (© Web-agri)
« En cas d’arrêt prolongé de la pousse, il est préférable d’augmenter la quantité de fourrages distribués et de ne laisser les vaches accéder qu’à une seule parcelle » soutient aussi Etienne Doligez. « La parcelle ainsi sacrifiée peut être une parcelle dont la flore est déjà dégradée », explique-t-il, « Le pâturage intensif d’été peut contribuer à y réduire la présence de graminées indésirables (houlques, dactyle, …). Les autres parcelles préservées repousseront plus rapidement en septembre ».
« Un surpâturage d’été sera défavorable pour cet automne mais aussi pour le pâturage de l’année prochaine », prévient-il.
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