"C'est en condition d'élevage industriel, par dérive antigénique, qu'apparaissent les formes hautement pathogènes (...) La très grande promiscuité des animaux dans ce type d'élevage favorise grandement la transmission du virus entre individus", affirme la Confédération paysanne de l'Ain dans un document d'une dizaine de pages transmis à l'AFP. Intitulé "influenza aviaire: les enjeux de la crise", ce document résume la teneur des propos tenus lors de cette conférence-débat, organisée à Bourg-en-Bresse. Selon le syndicat agricole, près d'une centaine de personnes a assisté à cette réunion "pédagogique", des agriculteurs et élus de plusieurs départements mais aussi de simples consommateurs, ainsi qu'un expert scientifique, l'immunopathologiste Jean-Louis Thillier, qui a compilé diverses études scientifiques sur le H5N1.
Selon ce spécialiste du prion, les mesures de confinement, "qui risquent d'être à nouveau prises à l'automne", sont "contre-productives". "Elles sont en effet de nature à favoriser l'émergence et la propagation d'un virus hautement pathogène", a-t-il souligné auprès de l'AFP. Dans son document, la Confédération paysanne de l'Ain réaffirme en outre les risques commerciaux liés au confinement, notamment pour la volaille de Bresse, qui est la seule en Europe à disposer d'une appellation d'origine contrôlée (AOC).
Depuis octobre, "les interventions ministérielles successives, en particulier celles concernant la mesure de confinement et l'étendue de son territoire d'application, ont été suivies d'une baisse brutale des ventes de 10% à 30%", note-t-elle. Mi-mai, sans nouvelle contamination d'élevage par le virus H5N1 depuis celui de Versailleux (Ain) en février, la France a été de nouveau reconnue officiellement indemne d'influenza aviaire hautement pathogène.
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