Sur 76 parcelles semées, 31 ont été saccagées par les "faucheurs d'OGM", a précisé le Pr Fellous, en présentant le rapport annuel de son institution. Le Pr Fellous a notamment déploré la destruction d'une expérimentation de la société Meristem Therapeutics, qui souhaitait tester une nouvelle variété de maïs susceptible de produire une protéine à usage médical. Au total, 80 essais d'OGM ont été menés en France l'an dernier, sur 23,1 hectares, si on y ajoute les expériences menées sur le peuplier (2), la vigne (1) et la fétuque élevée (1), une graminée semée en pelouse.
La CGB, qui fête son 20e anniversaire, est chargée d'évaluer les dangers pour la santé et l'environnement des manipulations génétiques en milieu ouvert (agriculture et médecine). Aux termes de la future loi sur les OGM, ses attributions seront reprises dès l'an prochain par un Haut conseil des biotechnologies, composé d'un collège scientifique et d'un collège économique. Le CGB a donné son autorisation l'an dernier aux 14 demandes qui lui ont été soumises, dont celles portant sur deux variétés de maïs résistant au stress hydrique et une autre assimilant mieux l'azote.
Dans le domaine médical, il a également donné son feu vert à 6 dossiers de thérapie génique. Pour l'année en cours, 17 dossiers d'essais en champ de plantes génétiquement modifiées ont déjà été déposés, mais il convient de relativiser ce chiffre: au pic de 1997, plus de 120 demandes avaient été soumises. Par ailleurs, profitant d'une lacune des textes, 488 hectares de mais OGM ont été mis en culture en France en 2005, sur 122 parcelles. Ce chiffre pourrait dépasser les 5.000 hectares cette année, selon la profession. Sur la base des "analyses et des données disponibles", le Pr Fellous a exclu que l'ingestion de maïs OGM puisse être dangereuse pour la santé, rappelant que l'on commençait à avoir un recul de plusieurs années sur la question. "J'ai plus de réserves pour l'aspartame que vous mettez dans votre café que pour le maïs OGM".
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