"Il faut corriger l'image" de l'Ain après la grippe aviaire (Léon Bertrand)

"Rien n'est perdu", a lancé le ministre lors d'une conférence de presse, après avoir rencontré les acteurs locaux de la filière tourisme et des élus de la Dombes, où le premier canard touché par le virus H5N1 de la grippe aviaire avait été découvert le 17 février à Joyeux (Ain).

Avant de visiter le parc des Oiseaux de Villars-les-Dombes, réouvert il y a quelques jours après des mois de confinement, M. Bertrand a déclaré être venu pour "lancer un signal de relance très fort" aux professionnels du tourisme. Afin de mesurer l'impact au niveau national de la grippe aviaire sur l'image du département, mais également sur l'économie, le conseil général de l'Ain a commandé une enquête d'opinion auprès de l'institut de sondage Ipsos, a précisé M. Bertrand.

Dès les résultats de l'enquête connus, "à la mi-juin" a promis le ministre, l'organisme Maison de France, qui s'occupe de la promotion de l'hexagone à l'étranger, sera chargé de relancer la communication de l'Ain tant au niveau national qu'international. Selon le comité départemental du tourisme (CDT) de l'Ain, "les conséquences immédiates sont pour l'heure modérées", notant dans un rapport en date du 22 mai qu'elles se concentrent surtout sur le secteur de la Dombes et des étangs.

"Toutefois, la plus grande prudence s'impose bien qu'en termes de volume l'impact reste limité", la clientèle d'avant-saison étant majoritairement de proximité, souligne le CDT. "L'effet potentiel sur l'image du département peut donc laisser légitimement craindre une incidence en coeur de saison, en particulier de la part des clientèles étrangères", prévient le comité. "Je me fais fort d'obtenir auprès de mon collègue Renaud Dutreil (ministre des PME), qui gère le Fonds d'intervention pour les services, l'artisanat et le commerce (Fisac), les moyens qu'il faut pour aider les entreprises en difficulté ici", a par ailleurs promis le ministre.