Les ministres de l'OCDE ne sont pas parvenus à faire avancer les négociations commerciales de l'OMC mardi et mercredi à Paris et se sont contentés d'un engagement à chercher rapidement des solutions tandis qu'une déclaration des Européens sur l'agriculture a eu peu de succès.
"Le temps est compté et les échéances ne peuvent plus être repoussées. Les ministres s'engagent en conséquence à rechercher dans les semaines à venir des solutions qui règleraient de façon équilibrée tous les dossiers des négociations", ont déclaré mercredi les ministres des pays membres de l'organisation pour le coopération et développement économiques réunis à Paris.
Le cycle de Doha de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) doit théoriquement être bouclé d'ici la fin de l'année 2006, mais les dossiers de l'agriculture et de l'accès aux marchés sont paralysés par les affrontements entre les Etats-Unis, l'Union européenne et les grands pays émergents, tels que le Brésil et l'Inde.
Mardi, le négociateur de l'Union européenne, le Britannique Peter Mandelson, a affirmé que l'UE était prête à aller plus loin sur l'agriculture. "Si les circonstances le permettent - c'est-à-dire si, et seulement si, les principaux partenaires mettent également quelque chose de valable sur la table - l'UE sera prête à renforcer davantage son offre actuelle sur l'agriculture", a dit M. Mandelson dans une déclaration. Les Etats-Unis ont balayé cette proposition jugée insuffisante. Le cycle de Doha ne progressera pas avec "des étapes progressives, tels que des assouplissements de propositions qui sont déjà loin du compte, ou bien en refusant la baisse des droits de douane", a déclaré mercredi la représentante désignée au commerce américaine, Susan Schwab.
Dans ce contexte de blocage persistant, les représentants des pays membres de l'OMC ont reconnu la nécessité de bouger. "Il faut que nous donnions des instructions claires à nos équipes réunies à Genève pour que les dossiers avancent", a déclaré mardi soir le ministre australien du commerce Mark Vaile, dont l'ambassade à Paris a abrité une "mini-ministérielle".
M. Vaile a qualifié le moment de "critique", un qualificatif repris par la représentante américaine. Avant même la tenue de la "mini-ministérielle", le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, avait déjà assuré que rien de concret n'allait en sortir. Autre signe de l'atonie du cycle de Doha, les ministres des deux fers de lance des pays émergents, le ministre brésilien des Affaires étrangères Celso Amorim et le ministre indien du Commerce Kamal Nath, étaient absents. Les grands pays émergents, emmenés par le Brésil, la Chine et l'Inde, réclament l'élimination des subventions agricoles des pays riches, alors que les Etats-Unis et l'Union européenne leur demandent des ouvertures pour les produits industriels et les services, tout en se déchirant sur le dossier agricole.
La proposition de M. Mandelson, aussi vague soit-elle, a déjà suscité des réactions de méfiance de certains européens, au premier rang desquels la France. "Il est évident que nous ne pensons pas que les Européens devraient faire de propositions à ce stade à moins qu'il n'y ait de l'autre côté une contrepartie claire, significative et mesurable", a déclaré mercredi la ministre française déléguée au Commerce extérieur Christine Lagarde, en déplacement à Hong Kong. M. Mandelson, présenté comme un farouche opposant de la politique agricole commune (PAC) défendue par la France, a déjà été accusé l'an dernier par Paris de sortir de son mandat en allant trop loin sur le dossier agricole.
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