Concilier conditions de travail et performances

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Dans le cadre de la semaine pour la qualité de vie au travail, l’Anact (agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail) et les Chambres d’agriculture de Bretagne, ont présenté un projet en cours dans des élevages porcins. Intitulé « une meilleure qualité de vie au travail pour des élevages performants », ce projet vise notamment à œuvrer pour l’amélioration des conditions de travail en élevage porcin.


Thierry Debuc, «les éleveurs font de plus en plus appel à de la main d'oeuvre salariée» (© Web-agri)
A l’origine de ce projet un double constat, rappelé par Thierry Debuc, chargé de mission à l’Anact. « Les éleveurs font de plus en plus appel à de la main d’œuvre salariée et la fidéliser  devient un enjeu majeur ». De plus, poursuit Thierry Debuc, « les effectifs des élevages vieillissent. Certains se posent des questions sur la préservation des capacités physiques pour maintenir les performances ».
Ce constat a été le point de départ de cette action collective. Une demande portée par les acteurs de la filière – éleveurs, techniciens de groupement – élus d’agriculteurs et élus de salariés. Validé par le Gis production porcine, ce projet est né en collaboration avec les chambres d’agriculture de Bretagne.

De 1 à 5 salariés pour les quatre élevages impliqués

Motivations des éleveurs partenaires du projet

A tréal (56) Isabelle Coué, (400 truies naisseur engraisseur partiel). «Nous sommes partis d’une situation d’échec. L’un des trois salariés a été difficile à fidéliser (3 ans) nous souhaitions proposer de meilleures conditions de travail ».

A Plénée-jugon (22), Hervé Colombel, (180 truies naiseur-engraisseur), a choisi dans le cadre de ce projet de s’intéresser à la maternité. Alain son salarié en est le responsable depuis une quinzaine d’années « On travaille chacun de son côté », explique l’éleveur. La maternité est séparée par une route du reste de l’élevage. « Nous n’avons pas souvent l’occasion de faire le point sur des sujets comme la pénibilité du travail.  Cette expérience nous a permis de prendre conscience de détails ou de gestes répétitifs, ...». En ligne de mire aussi : s’intéresser à l’organisation des bâtiments dans la perspective de construction d’une nouvelle maternité.
Pour la phase expérimentale, actuellement en cours, quatre élevages de tailles différentes sont impliqués (de 1 à 5 salariés). Exploitants et salariés ont été étroitement associés au choix du périmètre de l’intervention et de la recherche de solutions. Objectif commun, déterminer quels enseignements intéressant l’ensemble de la profession peuvent être produit à partir de ces 4 expériences.
Le souhait d’améliorer des conditions de travail dans chacun de ces élevages est dicté par des préoccupations différentes, liées à l’actualité propre de chaque exploitation, comme :
- Réorganisation d’élevage en  cours,
- Projet de construction d’une nouvelle maternité
- Arrivée d’un nouveau salarié
- Réduction de la pénibilité du lavage des fosses

Partant des péoccupations des éleveurs, l'action vise à déterminer comment percevoir dans chaque élevage les conditions de travail pour préserver les conditions de travail des salariés et les performances de l’élevage.


« Voir s'il faut trouver une réponse technique ou du côté du comportement individuel », insiste Patricia Sessoum, (© Web-agri)
 Actuellement en cours, le projet vise à amener à une « réflexion sur les risques, et en fonction de la fréquence du risque, voir s’il faut trouver une réponse technique ou du côté du comportement individuel », insiste Patricia Sessoum, directrice de l’anact Bretagne. Les solutions sont propres à chaque élevage, les méthodes se veulent transposables chez tous.
Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,14 €/kg net +0,04
Vaches, charolaises, R= France 6,99 €/kg net +0,05
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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