Des experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l'Union européenne (UE) réunis pour trois jours en Suède ont appelé lundi les pays d'Europe à demeurer vigilants face à la grippe aviaire et à continuer de se préparer à une possible pandémie.
La fréquence des cas d'infection du virus rapportés en Europe a baissé ces dernières semaines, mais une recrudescence aura vraisemblablement lieu cet automne, ont-ils averti depuis Uppsala (nord de Stockholm). "Le nombre de cas de grippe aviaire a maintenant baissé, au moins en Europe, cela signifie que les oiseaux migrateurs sont partis, mais nous devrions être préparés à ce qu'ils reviennent, ils reviendront cet automne", a affirmé Zsuzsanna Jakab, directrice du centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), lors d'un point de presse en marge de la conférence. "Nous devons apprendre à vivre avec cette situation, qu'au printemps et à l'automne, ils (les oiseaux) font des allers-retours, et il y aura un certain nombre de cas de grippe aviaire", a-t-elle poursuivi. Marc Danzon, directeur régional de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en Europe (52 Etats), a souligné qu'il est très clair que la trajectoire des oiseaux migrateurs est la même que celle des contaminations, corroborant la thèse selon laquelle le nombre de cas d'infections augmentera de nouveau. "Aucun continent n'est sûr", a ajouté M. Danzon, soulignant qu'un relâchement de l'attention ou des efforts présente "un risque majeur".
Les experts réunis à Uppsala se sont accordés pour affirmer que les pays d'Europe sont de mieux en mieux préparés à une possible pandémie. "La mauvaise nouvelle, cependant, est qu'il y a toujours des lacunes en ce qui concerne nos connaissances de la grippe et notre préparation à une pandémie", a estimé Mme Jakab. Elle a souligné qu'"il est inévitable qu'une pandémie aura lieu", mais que "l'on ne sait pas quand elle aura lieu, quel virus sera à son origine et quel sera son degré de gravité". Cependant, "même une pandémie "douce" -telle que celles de 1957 et 1968- provoquera des perturbations dans nos sociétés et résultera en un nombre significatifs de morts", a expliqué Mme Jakab. Les experts redoutent une mutation du virus H5N1 de la grippe aviaire à la faveur d'une combinaison avec le virus de la grippe humaine. Une telle métamorphose pourrait donner naissance à un virus transmissible de l'homme à l'homme, au risque de provoquer une pandémie aussi redoutable que la grippe espagnole qui a tué des dizaines de millions de personnes en 1918.
Depuis la fin de 2003, le virus de la grippe aviaire a contaminé 207 personnes dans le monde, faisant 115 morts, selon les chiffres de l'OMS. Selon Hubert Hrabcik, directeur général de la santé publique au ministère autrichien de la Santé, "quasiment tous les pays européens ont maintenant mis au point leur plan de préparation". La priorité est désormais de faire en sorte que ces plans, couchés sur le papier, deviennent applicables à des situations concrètes, a-t-il insisté. Experts et responsables de la santé de 48 pays européens sont réunis à l'occasion d'une conférence organisée par l'OMS, la Commission européenne (CE) et l'ECDC, en vue d'améliorer la préparation au niveau national et européen à une possible pandémie de grippe, et faire le point sur les plans anti-grippe aviaire. Une première réunion de ce type avait eu lieu en mars 2005 à Luxembourg et une seconde en octobre à Copenhague.
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