Consommation et exportations baissent depuis le début du siècle

La production de volailles, toutes espèces confondues, a doublé de 1980 à 1998, mais elle régresse depuis, excepté pendant la seconde crise de l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) la maladie de la "vache folle", en 2000-2001, précise le ministère. En 2004 et 2005, la consommation de viande de volailles s'est stabilisée légèrement en dessous du niveau de 1998, et hormis les canards, toutes les productions avicoles ont baissé entre 2000 et 2005.

La production de poulets a diminué de 9% et celle de dindes de 26%, alors que l'élevage de dindes avait connu sa plus forte progression depuis le début des années 80. Avec une croissance quasi-ininterrompue depuis 25 ans, les éleveurs de la filière gras font exception. En 2005, les exportations n'absorbaient plus que 35% de la production française contre 40% en 1998. La baisse des débouchés extérieurs a touché en priorité le Moyen-Orient. L'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis se sont tournés vers les productions brésilienne et thaïlandaise.

Dopée en 2001 par la crise de la vache folle, la consommation intérieure a baissé en 2002 et 2003 alors qu'elle avait progressé auparavant sans interruption depuis au moins trente ans. La France comptait près de 24.000 élevages professionnels de volailles en 2004, dont notamment environ 12.000 de poulets, près de 5.000 de dindes, 3.500 de pintades et un peu plus de 2.000 de canards à rôtir. L'élevage des poulets de qualité est caractéristique des Pays de la Loire et du Sud-Ouest. La filière du gras, qui s'est beaucoup développée depuis une vingtaine d'années, compte un peu plus de 5.000 éleveurs.

La production 2004 de canards gras atteignait 28 millions d'animaux, mais celle des oies n'est plus qu'anecdotique, précise le ministère. Environ 2.400 éleveurs produisaient 11,5 milliards d'oeufs de consommation en 2004. Près de 9,5 milliards sont pondus par des poules élevées en cage, dont la moitié dans les Côtes-d'Armor, le Morbihan et le Finistère.