50 éleveurs de l'Ain autorisés à sortir leurs volailles

Cinquante éleveurs professionnels du département de l'Ain, touché en février par la grippe aviaire, ont été autorisés jeudi à sortir leurs volailles, tout en respectant des "mesures sanitaires équivalentes au confinement", a annoncé le préfet de l'Ain, Michel Fuzeau.

"A ce jour, nous autorisons 50 éleveurs professionnels - volailles de Bresse et label - à utiliser des parcours extérieurs, étant donné que les études faites ont montré que la faune sauvage était indemne", a affirmé M. Fuzeau lors d'une conférence de presse. Les mesures sanitaires consistent en l'absence de mangeoires et d'abreuvoirs à l'extérieur des bâtiments et de point d'eau naturel à proximité des parcours des volailles.

Selon la directrice départementale des services vétérinaires, Catherine Dupuy, les 50 éleveurs concernés (sur quelque 300), situés hors de la zone de protection autour de Versailleux, devraient recevoir les documents les autorisant à sortir leurs volailles "aujourd'hui (jeudi) ou demain au plus tard". "Attention, il n'est pas question de déconfinement", a tenu à rappeler le préfet. "Il s'agit d'organiser une sortie de crise en bonne ordre et non dans un climat de laisser-aller général". Le confinement reste la règle jusqu'au 31 mai, a précisé M. Fuzeau, qui s'exprimait à l'issue de la réunion du comité de pilotage et de suivi de la grippe aviaire.

Mme Dupuy a pour sa part prévenu les éleveurs qui braveraient les autorisations que "des contrôles seront effectués et des sanctions sévères prises en cas de non-respect des règles de sécurité collective". Par ailleurs, le préfet de l'Ain a expliqué que deux cygnes touchés par la grippe aviaire et retrouvés à Saint-Paul-de-Varax, non loin de Marlieux, situé en zone de protection, avaient été envoyés pour analyses complémentaires au laboratoire national de Ploufragan (Côtes-d'Armor). "Nous attendons les résultats dans la soirée, a affirmé M. Fuzeau. Si ces cygnes s'avéraient positifs au H5N1, nous pourrions être amenés à agrandir la zone de protection", réduite mercredi à quatre communes de la Dombes.

La directrice de la DDSV, dont les locaux avaient été occupés mardi par une trentaine d'éleveurs qui demandaient l'autorisation de vendre des volailles vivantes sur les marchés, a affirmé "qu'un seul éleveur n'équivalait pas un rassemblement", autorisant implicitement les aviculteurs à organiser des "tours" pour vendre leur production. Le préfet est également revenu sur l'impact économique ressenti par la filière avicole. "Les abatteurs nous ont parlé d'une diminution de 15 à 20% par rapport à l'an dernier", a-t-il souligné. L'Ain avait été en février le premier département français touché par le virus H5N1 de la grippe aviaire, avec des dizaines d'oiseaux sauvages morts, puis le premier en Europe où un élevage de dindes contaminé avait été abattu.

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,1 €/kg net +0,05
Vaches, charolaises, R= France 6,94 €/kg net +0,02
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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