Même si cette baisse, qu'il s'est refusé à évaluer, est "moins importante qu'on pouvait le craindre", l'ancien secrétaire d'Etat à l'Agriculture du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin a estimé qu'il y avait un "risque de pertes importantes pour la filière". Les restrictions aux exportations françaises de produits avicoles de la part de 53 pays, principalement en Asie et en Afrique, concernent environ 220 millions d'euros sur un total de 1,4 milliard d'euros pour les volailles et le foie gras, selon M. Forissier pour qui la crise suite à la grippe aviaire peut avoir des aspects positifs en permettant de "mieux organiser la filière avicole".
Ces pays ont suspendu, totalement ou partiellement, les importations en provenance de France fin février après la découverte du virus H5N1 de la grippe aviaire dans un élevage de dindes de l'Ain (centre-est). M. Forissier, qui depuis le début de l'année s'est déplacé dans plusieurs pays, dont le Japon et l'Algérie, va se rendre la semaine prochaine au Yémen et dans les Emirats Arabes Unis (EAU) pour convaincre les autorités de ces pays de lever leurs restrictions aux importations françaises le plus rapidement possible. Hong Kong a annoncé mercredi soir la réouverture partielle de ses frontières aux volailles et au foie gras français.
L'embargo sera levé pour toutes les volailles et les produits reliés mais restera en vigueur pour les importations en provenance de l'Ain, de la Saône-et-Loire, du Rhône et de l'Isère, a indiqué un porte-parole du Bureau de l'hygiène alimentaire de Hong-Kong. En 2005, la France a exporté 333.000 tonnes vers les pays européens et 338.000 tonnes de viandes de volaille vers les pays tiers, selon la Fédération des industries avicoles (FIA). Les exportations de foie gras ont atteint 4.000 tonnes et celles de volailles vivantes se sont montées à environ 65.000 tonnes, selon les Douanes.
Les pays du Proche et du Moyen-Orient absorbent près de la moitié des exportations de viande de volaille (160.000 tonnes), dont 80.000 tonnes pour la seule Arabie Saoudite, selon la FIA. Pour la délégation aux industries agroalimentaires, M. Forissier a fixé quatre grands axes: la poursuite du "partenariat national pour les industries agroalimentaires", initié en 2005, le développement des exportations, notamment hors UE, l'aide à la chimie végétale et les questions sociétales, notamment les liens entre l'alimentation et la santé.
« J’ai opté pour un système très simple car c’est rentable »
Réformer ou garder ? 26 éleveurs dévoilent leur stratégie de renouvellement
Le vêlage 2 ans n’impacte pas la productivité de carrière des vaches laitières
« J’ai gagné presque un mois d’IVV grâce aux colliers de détection de chaleur »
Le biogaz liquéfié, une solution pour les unités de cogénération dans l’impasse
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Pourquoi la proposition de budget de l’UE inquiète le monde agricole
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
Matériel, charges, prix... Dix agriculteurs parlent machinisme sans tabou