Plébiscitée par les éleveurs américains, canadiens, australiens et aujourd’hui des Pays de l’Est, la race Blanc Bleu Belge se place numéro 1 des inséminations en race à viande dans ces pays. Le croisement industriel en 1ière génération sur races laitières ou allaitantes par le Blanc Bleu Belge autorise une plus value de 155 € par veau né de cette insémination.
« La race Blanc Bleu Belge est particulièrement bien adaptée pour le croisement sur races laitières ou allaitantes pour produire en première génération des veaux gras », présente Benjamin Hauzay, technicien à l’Upra Blanc Bleu Belge. « La plus value réalisée sur chaque naissance est au minimum de 155 € par animal et elle peut aller jusqu’à 300 € (voir tableau ci-dessous). Les éleveurs français importent chaque année 150.000 doses de taureaux Blanc Bleu Belge uniquement pour une utilisation en croisement industriel. A l’échelle de l’Europe, plus de 400.000 semences sont vendues pour le croisement par le principal centre d’insémination Blanc Bleu Belge. »
Il reste 450 € par veau Blanc Bleu Belge à la naissance
Si la France utilise surtout des semences pour le croisement, 120 éleveurs sélectionneurs en race pure sont adhérents de l’Upra Blanc Bleu Belge, dont Michel Cauchy, éleveur et ancien double actif (boucher) à Gommegnies (59). « Parce que c’est selon moi la meilleure race bouchère qui puisse exister, c’est un élevage qui peut être très rentable. Haut rendement à l’abattage, faible indice de consommation (de l’ordre de 5,5 kg entre 6 et 12 mois), meilleur pourcentage de morceaux nobles, le recours systématique à la césarienne en race pure n’entame en rien la rentabilité de la race », estime l’éleveur. « Par contre, cela exige une surveillance particulière, car tous les vêlages se font par césarienne. Le calcul est simple, cette intervention coûte en moyenne 150 € quand un veau Blanc Bleu Belge à la naissance vaut environ 600 € , il en reste 450 €. »
« Il est vrai que la race a eu une mauvaise image en France à une certaine époque et je pense que ça l’handicape encore un peu aujourd’hui », ajoute Michel Cauchy. « Pendant une période, on a produit des animaux trop jeunes, avec une viande trop claire, trop pâle qui n’avait pas assez de goût. Aujourd’hui, nous avons travaillé sur une période d’engraissement plus longue et avec la couleur nous avons développé plus de goût. »
Exigeante sur la qualité de la ration distribuée
« La race Blanc Bleu Belge est une race exigeante sur la qualité de la ration distribuée, qui doit être soigneusement équilibrée mais je pense qu’elle consomme moins en quantité et qu’en terme de coûts alimentaire, c’est à peu près équivalent à d’autres races comme par exemple la Charolaise », témoigne l’éleveur. « Pour ma part, je leur donne de la paille, du foin et un aliment référencé par le Label rouge, aliment en finition 21 en protéine, 18 en élevage. En Label Rouge, les jeunes vaches sont aujourd’hui vendues entre 5 et 5,50 € le kilo. »
Résultats des croisements sur le poids des veaux à la naissance et leur conformationEtant donné son format et le développement de la musculature, la Blanc Bleu s'impose comme race mâle destinée au croisement. En croisement industriel, elle détient la première place dans la région Nord et son taux d'utilisation ne cesse d'augmenter sur le plan national. Avec moins de 2 % de césarienne en croisement, la Blanc Bleu produit des veaux de boucherie croisés de première catégorie. De plus, les femelles croisées donnent 50 % de sujets culards en deuxième génération. |
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Source : Résultats de croisements Blanc Bleu Belge avec les races Limousin, Charolais, Maine Anjou, Salers et Holstein ; Upra Blanc Bleu Belge, 5 avenue Bisiaux, 59530 Potelle. Tél. : 03 27 49 21 10 ; email upra-blanc-bleu@wanadoo.fr |
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