«C’est un travail vivant, avec une certaine liberté !»

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« C’est Brigitte la Parisienne qui nous posait récemment, la question : Pourquoi avez vous choisi ce métier ? Crises diverses, baisses des prix, mondialisation, tracasseries administratives, dureté du travail etc...les griefs ne manquent pas et pourtant il existe encore des candidats … Avec deux d’entre eux, faisons le tour d’une vraie passion.» C’est ainsi que Pascal Lhermitte, éleveur breton présente les témoignages qui suivent dans sa nouvelle version de la gazette de la ferme réalité, plus connue sous le nom de la gazette de lamoinerie.com.

La gazette de la ferme réalité

Pascal Lhermite, éditeur du site lamoinerie.com lance ce mois-ci, cette nouvelle version mensuelle. Plus complète et dotée d’un nouveau look, elle intègre toujours les nouvelles de la ferme et conserve ses objectifs : informer et communiquer sur le métier. Pour le lancement de cette nouvelle édition mensuelle, Pascal Lhermitte propose aussi ces témoignages que nous avons choisis de vous proposer ici. L’édition présente également une revue de presse, la présentation d’un site et même une rubrique Web pratique

Accédez à la gazette de la ferme réalité en cliquant Ici. 

La version intégrale du Premier numéro d’Avril (Pdf) en cliquant Ici

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Lun est en quatrième et prépare son entrée en BEP agricole, l’autre en seconde pour un Bac STAE avec option agriculture, tous les deux ont en commun le projet d’un installation sur la ferme familiale. Prolongation des études peut-être pour affiner les connaissances et mieux affronter les difficultés d’ordre administratif et « bosser un peu à l’extérieur » (de la ferme familiale), Pierre-Marie et Alexandre ont une vue commune de leurs futurs parcours, pour eux il est évident que l’installation ne peut s’improviser.

Réalistes, ils sont conscients qu’une installation en société sera peut-être incontournable pour être viable, mais il faut bien s’entendre pensent-ils, en revanche Pierre-Marie et Alexandre imaginent mal une installation pour des jeunes non issus du milieu (avec patrimoine familial).

Mais pourquoi ce choix ?

 


Alexandre: « J’aime le travail en plein air (© DR)
Alexandre: « J’aime le travail en plein air, le contact avec les animaux (vaches et cochons) ou encore faire de la mécanique. Braver l’imprévu, me lever la nuit pour assister un vêlage par exemple! (Pas stressé l’Alexandre). Préparer des animaux pour un concours me passionne également. »
Pierre-Marie: « Je ne me suis jamais posé la question, ce choix est venu naturellement, sans doute est-ce le travail diversifié, c’est pas comme à l’usine, surtout nous n’avons pas de patrons dans le dos!. Les vaches et la culture des céréales sont mes préférences ».

« C’est un travail vivant, on travaille quant on veut avec une certaine liberté ! » Rajoutent en coeur nos deux futurs candidats à l’installation.

Mais ils sont plus réalistes quant ils évoquent l’Europe, la paperasse.


Pierre-Marie : « J’ai confiance à l’Europe dont on a besoin» (© DR)
Pierre-Marie : « J’ai confiance à l’Europe dont on a besoin, mais j’ai peur des discours extrêmes comme ceux tenus par L’anglais Tony Blair (suppression des soutiens à l’agriculture) ».
Alexandre renchérit: « j’ai peur de la conjoncture mais Il faudra bien toujours des agriculteurs pour nourrir le monde mais il y aura une rude concurrence avec les Polonais par exemple ! » Concernant la paperasse Alexandre pense à une solution radicale : « Il faut informatiser au maximum ».

Et l’environnement les gars ?

Pierre-Marie estime que « beaucoup d’efforts sont faits déjà comme les bandes enherbées (obligatoire le long des cours d’eau) ça c’est une bonne chose » insiste t-il, Alexandre acquiesce et imagine aussi la voie des bios carburants comme une parade à bien des problèmes...
Ensemble ils insistent sur la nécessité de continuer les efforts mais n’oublient pas d’y impliquer l’ensemble de la société en pointant du doigt une évidence : « Tout le monde pollue et s’il reste beaucoup à inventer, tous ensembles nous devons faire des efforts ».

 En attendant ce sont les bancs de l’école qui occupent nos deux jeunes amis avec la nécessaire culture générale et la technique qu’ils préfèrent en regrettant de ne pas pratiquer un peu plus…Patience les gars !

Maturité et compétences : avis du directeur adjoint du Lycée agricole « les Vergers » :

« Si l’école est d’abord un lieu d’acquisition de compétences il n’en demeure pas moins que cela ne suffit pas à boucler un projet d’installation, la formation scolaire a aussi pour objectif de faire mûrir la vocation en encourageant la réflexion du candidat sur des paramètres de plus en plus complexes liés à l’économie et autres exigences techniques en permanente évolution. La passion ne peut ensuite aller à son terme qu’avec une bonne dose de maturité que l’age apporte, d’où l’importance de voire ailleurs avant l’installation. Il y a peu, 80% des é lèves en formation productions animales se destinaient au métier d’éleveur, il semble bien que la tendance soit à la baisse: le reflet de décisions très évolutives chez les jeunes… » Voire aussi le site web du lycée http://www.lyceelesvergers.fr/

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