Le ministre français de l'Agriculture, Dominique Bussereau, demandera lundi à Bruxelles quatre types d'aides en faveur des aviculteurs confrontés aux conséquences économiques de la grippe aviaire.
M. Bussereau présentera aux autres ministres de l'Agriculture de l'Union européenne, qui doivent se réunir lundi à Bruxelles, "un mémorandum demandant de nouvelles mesures communautaires de soutien en faveur de la filière avicole", indique vendredi le ministère de l'Agriculture dans un communiqué.
La France, déjà soutenue par l'Irlande, demandera d'abord plusieurs indemnisations: pour les "stocks privés" des industriels de la volaille, pour la "réduction d'activité" et, "si la crise devient plus importante", pour les "achats et (la) destruction" de volailles, a-t-on précisé au ministère. Paris réclamera aussi des mesures pour l'étiquettage des volailles, afin de mieux en mentionner l'origine et "assurer une traçabilité complète". En troisième lieu, M. Bussereau demandera un relèvement du plafond des aides nationales qui "tiendra compte des difficultés rencontrées par les aviculteurs" a-t-on ajouté sans donner de chiffre. Les règles européennes permettent aux Etats membres d'accorder une aide de 3.000 euros sur trois ans et par éleveur sans avoir à demander l'autorisation de Bruxelles. Enfin, la France demandera "d'activer une clause de sauvegarde pour que les importations de volailles de pays tiers n'augmentent pas trop".
La Commission européenne de son côté pourrait mettre lundi "des idées sur la table" pour aider la filière avicole européenne, confrontée à une forte baisse de la consommation de volaille avec l'apparition du virus H5N1 de la grippe aviaire, avait indiqué mercredi l'un de ses porte-parole. Mais Bruxelles "préfèrerait" plutôt des "mesures nationales" que communautaires, avait-t-il ajouté. Les ministres français et irlandais de l'Agriculture avaient indiqué lundi à Dublin qu'ils demanderaient de nouvelles aides sous la forme de quatre mesures de solidarité.
Des représentants de M. Bussereau et du ministre délégué au Travail, Gérard Larcher, ont par ailleurs reçu jeudi les cinq syndicats de salariés de l'agroalimentaire (FGA-CFDT, FNAF-CGT, FGTA-FO, CFTC et CFE-CGC), la fédération des industries avicoles (FIA) et le Comité national des abattoirs et ateliers de découpe de volailles (CNADEV), indique le ministère. Ils rencontreront à nouveau ces organisations début avril pour discuter "des dispositifs à mettre en place, notamment de gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences", selon le ministère.
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