Le Premier ministre Dominique de Villepin a promis jeudi une aide de 52 millions d'euros supplémentaires pour la filière avicole, durement touchée par la menace de grippe aviaire.
Le chef du gouvernement a précisé que 2 millions d'euros seraient consacrés à des campagnes d'information "pour encourager à la consommation des volailles", 20 millions d'euros d'aide aux éleveurs et 30 millions d'euros d'aide aux entreprises de la filière. Il a souligné devant quelques journalistes que ce montant n'était pas définitif: "Nous serons amenés à adapter ces aides en fonction de l'évolution de la situation".
La détection du premier cas suspect de grippe aviaire dans un élevage français, dans le département de l'Ain, a été annoncée jeudi, après deux premiers cas du virus H5N1 sur des canards sauvages dans la même région. "Je mesure à quel point il s'agit d'une épreuve pour l'ensemble des éleveurs de volailles dans notre pays et c'est pour cela qu'au-delà de l'aide exceptionnelle de onze millions d'euros que nous avions annoncé, nous avons décidé d'une aide supplémentaire de plus de 50 millions d'euros", a-t-il expliqué aux côtés du ministre de l'Agriculture Dominique Bussereau. M. de Villepin avait reçu dans l'après-midi le ministre de l'Agriculture Dominique Bussereau et Pascale Briand, directrice de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa).
Les représentants de la filière estiment à 130 millions d'euros leur manque à gagner depuis le début de la crise en novembre, dont 13,9 millions pour les éleveurs, 11,5 millions pour les accouveurs, 3,8 millions pour les fabricants d'aliments et 100 millions pour les abattoirs. Le ministère de l'Agriculture avait expliqué précédemment avoir déjà "mobilisé" 11 millions d'euros pour "appuyer" la filière avicole: 2,5 millions pour informer le public et relancer la consommation, 3,4 millions pour compenser les chômages partiels chez les industriels et 5,4 millions pour indemniser les éleveurs.
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