Les services vétérinaires de Loire-Atlantique et de Vendée sont sur le pied de guerre pour préparer le lancement, dans les prochains jours, d'une opération de vaccination massive des canards et des oies d'élevage contre la grippe aviaire.
Cette opération, qui concernera plusieurs centaines de milliers de volailles, n'attend plus que l'accord de l'Union européenne qui pourrait intervenir d'ici mercredi, et les services vétérinaires achèvent de recenser les besoins en vaccins dans les deux départements, seuls avec celui des Landes à être concernés en France par une telle mesure. Seuls les élevages de plus de 100 canards ou oies situés à proximité des zones humides fréquentées par les oiseaux migrateurs, et qui n'ont pas les bâtiments nécessaires au confinement des volailles, seront concernés par la vaccination.
En Loire-Atlantique, sur 120 communes proches des zones humides, 150.000 vaccinations devraient être nécessaires dans un premier temps. Sur 850 élevages de volailles dans ce département, "38 élevages de canards et d'oies ne pourront pas confiner leurs animaux", a expliqué à l'AFP Hervé Knockaert, directeur des services vétérinaires de Loire-Atlantique. Selon la préfecture, 300.000 vaccins ont été commandés afin d'effectuer les rappels de vaccination à effectuer au bout de trois semaines.
En Vendée, "on a recensé une trentaine d'élevages de canards prêts à gaver" situés dans la zone de 128 communes proches des zones humides mais "une dizaine vont probablement réussir à confiner leurs animaux", selon Didier Boisseleau, directeur de la DSV de Vendée. La vingtaine d'élevages restants représente "entre 100.000 et 150.000" volailles, un chiffre assez faible quand on sait que la Vendée compte 2.000 élevages avicoles, mais la zone à risque "n'est pas la zone de plus grande densité d'élevage du département", note le directeur.
La DSV de Vendée a ainsi commandé 150.000 vaccins dans un premier temps et estime pouvoir commencer les vaccinations dès la fin de cette semaine. Les directions des services vétérinaires, qui travaillent avec le réseau des vétérinaires depuis le début des confinements de volailles, vont faire appel à nouveau à eux pour aider à l'opération qui devrait durer un mois. Ainsi en Vendée, 30 vétérinaires spécialisés avicoles parmi les 130 vétérinaires sanitaires mobilisés dans le cadre de la surveillance de la grippe aviaire, vont aider la DSV dans les vaccinations. Ils seront en outre aidés d'"équipes de vaccinations", des techniciens formés par les vétérinaires. Désormais, tous attendent l'arrêté ministériel qui donnera le signal de départ pour cette vaccination de masse, qui débutera après réception des premiers vaccins.
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