Même si « l'herbe et la course dans le parc manquent » aux poulets, la claustration « n'est pas une catastrophe s'il y suffisament de place dans le poulailler », explique Jean-François Coué, éleveur de volailles label rouge à Saint-Lyphac et président de la section Fnsea de Loire-Atlantique. Le gouvernement a décidé mercredi le confinement général des oiseaux et des volailles élevés en plein air face au risque d'arrivée de la grippe aviaire en France.
L'élevage de 4.400 poulets noirs de Challans, vendus sous l'appellation volailles fermières d'Ancenis, est situé à quatre kilomètres du parc régional de Brière, une zone humide à risque élevé pour la grippe aviaire en raison de l'afflux d'oiseaux migrateurs. Ses poulets sont restés confinés tout l'hiver alors que, habituellement, ils sont élevés à l'intérieur les premiers 35 jours avant d'effectuer le reste de leur vie, soit environ 50 jours, dans un parc d'un hectare.
Depuis quelques jours, M. Coué utilise la clause 3 du confinement qui lui permet de sortir les poulets la journée avec des contrôles vétérinaires renforcés. Avec une structure fermée de 400 m2, le confinement, même s'il est total, ne lui pose aucun problème technique avec une densité de 11 poulets par m2.
Le seul problème est le comportement des animaux avant l'abattage, lorsqu'ils ont entre 81 et 90 jours. « Les derniers jours, ils se coursent et se piquent un peu. Ils partent plus tôt à l'abattage par sécurité » depuis qu'ils sont confinés, explique l'éleveur. Ce dernier craint également que le rallongement des jours, au printemps, « ne stresse un peu plus » les volailles.
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?