L'Union Européenne va examiner des mesures d'abattage des volailles

Confrontés à une multiplication de cas de grippe aviaire sur des cygnes sauvages, les vétérinaires de l'UE étudieront mercredi et jeudi les mesures d'abattage à prendre au cas où l'épizootie atteindrait les volailles commerciales.

Les mesures qui seront examinées par les vétérinaires des 25 prévoient la destruction de toutes les volailles et de tous les oeufs dans l'exploitation où une volaille aurait été contaminée, a indiqué mardi Philip Tod, porte-parole du commissaire européen à la Santé Markos Kyprianou. Si des signes de la maladie apparaissaient dans des exploitations voisines, qui devront être étroitement surveillées par les vétérinaires, la destruction y serait également décidée, a précisé M. Tod.

Ces mesures s'ajouteraient à la mise en place de zones de protection et de surveillance renforcée dans un rayon de 10 km autour de l'endroit où la volaille infectée serait trouvée, qui sont déjà systématiquement instaurées lors de la découverte d'un oiseau sauvage infecté par la grippe aviaire. Si ces mesures sont adoptées jeudi par les vétérinaires, elles s'appliqueront dès qu'il y aura "présence confirmée" d'un cas de grippe aviaire dans une exploitation, a indiqué M. Tod. Depuis ce week-end, l'Union européenne est confrontée aux premiers cas de grippe aviaire à l'intérieur de ses frontières, même s'ils ne concernent pour l'instant que des oiseaux sauvages.

Les inquiétudes concernant le chasseur grec hospitalisé en Grèce avec des symptômes ressemblant à la grippe aviaire, ont été levées mardi, lorsqu'il a été confirmé qu'il n'était pas porteur du virus. Les premiers cas de cygnes morts infectés par le virus H5N1 ont été découverts vendredi en Grèce, puis samedi en Italie. Dimanche, en Slovénie, un cas de cygne mort infecté par le virus de la grippe H5 a été identifié sans qu'on sache encore s'il s'agit de la forme hautement pathogène du virus H5N1. Mardi, cinq autres cygnes ont été retrouvés morts dans ce pays, sans qu'on sache encore précisément de quoi. Mardi, un cygne porteur du virus H5 a été retrouvé mort en Autriche, non loin de la frontière slovène.

Selon l'agence autrichienne de sécurité alimentaire, il s'agit bien de la forme H5N1 du virus, même si la Commission européenne a indiqué attendre la confirmation du laboratoire britannique de Weybridge, laboratoire de référence de l'UE pour la grippe aviaire. Face à tous ces cas, suspects ou confirmés, l'UE a pris les mêmes mesures géographiquement ciblées, en imposant une zone de protection dans un rayon de 3 km autour des endroits où ont été retrouvés les animaux malades, et une zone de surveillance dite renforcée dans un rayon de 10 km.

Dans la zone de protection, les volailles doivent être enfermées, tout transport de volailles est interdit sauf pour l'abattoir, les contrôles vétérinaires et l'hygiène renforcés. Dans la zone de surveillance, sont imposées une interdiction des marchés d'animaux vivants, des consignes d'hygiène et de désinfection plus strictes et une campagne d'information sur la maladie. La chasse aux oiseaux est par ailleurs interdite dans les deux zones. L'UE, 3e exportateur mondial de volailles derrière le Brésil et les Etats-Unis, estime que ces mesures doivent suffire pour empêcher la propagation de la maladie aux volailles commerciales.

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,1 €/kg net +0,05
Vaches, charolaises, R= France 6,94 €/kg net +0,02
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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