La décision sera rendue le 15 février, selon Me Jean-Marc Fedida, avocat du propriétaire Pierre Dartout, qui a indiqué à l'AFP avoir "relevé appel non pas de l'abattage mais de la destruction des carcasses" pour permettre une contre-expertise si la juge l'autorise. "Cette contre-expertise a des raisons d'être accordée. Comment la réaliser si on détruit les carcasses?", a expliqué Me Fedida. L'avocat a par ailleurs indiqué qu'il avait fait réaliser une contre-expertise officieuse dans un laboratoire belge sur les 10 autres élevages qui, selon lui, n'ont pas été concernés par l'expertise judiciaire.
Toujours selon Me Fedida, ces analyses sur des prélèvements effectués par un huissier n'ont pas révélé la présence de l'activateur de croissance, le thiouracile. L'un des 11 éleveurs, en charge de nourrir les veaux, a également fait appel. Cet abattage constitue une décision rarissime pour la justice française. Les analyses d'urine ordonnées par la juge Anne-Marie Bellot ont révélé la présence de l'hormone qui provoque une prise de poids rapide et qui est potentiellement dangereuse pour l'homme.
Quatre personnes, dont M. Dartout, avaient été mises en examen en décembre dans cette affaire pour "détention et cession de substances anabolisantes et de substances sans justification (médicaments sans ordonnance)". M. Dartout est également poursuivi pour "tromperie". Il fournissait les veaux et l'alimentation qui leur était destinée. Le négociant avait été placé quelques jours en détention en décembre 2005. Au total, douze éleveurs et marchands de bestiaux avaient été arrêtés début décembre dans le Gers, les Landes, les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques.
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