François Bayrou critique la Pac, "une drogue qu'on injecte" aux agriculteurs

Le président de l'UDF François Bayrou a critiqué mercredi 1er février la politique agricole commune (Pac) comparant les subventions agricoles versées par l'Union européenne (UE) à une "drogue qu'on injecte" aux agriculteurs, lors d'un colloque près de Pau.

La Pac avec ses subventions "conduit à un effondrement des prix", a estimé le responsable politique lors d'un débat organisé sur l'avenir de l'agiculture par le groupe coopératif agroalimentaire Euralis, basé à Lescar. Cette politique "conduit au désespoir et à l'affaiblissement moral" des agriculteurs, a-t-il ajouté prenant pour exemple les agriculteurs de la région de Pau qui "font du maïs pour toucher des subventions". "La politique qui consiste à brancher l'agriculture sous perfusion n'est pas bonne. Il faut une réflexion européenne puissante sur ce sujet", a poursuivi le responsable, avertissant qu'il fallait faire vite car les paysans polonais allaient "eux aussi prendre goût à la drogue".

Le député UDF des Pyrénées-Atlantiques, fils d'agriculteur et natif de Bordères, village proche du lieu du colloque, devait avoir pour contradicteur durant ce débat l'altermondialiste José Bové. Mais ce dernier, porte-parole de l'organisation paysanne internationale Via Campesina, s'est excusé au dernier moment en raison d'une gastro-entérite, selon le président d'Euralis, Christian Pèes qui l'avait invité. "Je regrette de n'avoir pas pu débattre avec Bové d'autant qu'on aurait pu découvrir qu'on n'est pas en désaccord sur tous les sujets", a déclaré à l'issue du colloque le président de l'UDF.

Malgré l'absence de Bové, les discussions ont beaucoup tourné autour de la question des OGM. M. Bayrou s'est abstenu de dire s'il était pour ou contre l'usage d'organismes génétiquement modifiés dans l'agriculture mais a souligné qu'en dehors de la France et de quelques autres pays européens "le reste du monde se livrait à une course effrénée aux OGM". "Il faut que la France accepte de prendre ce problème à bras le corps" et que "le gouvernement demande aux scientifiques de se prononcer. Il faut sortir de l'entre deux", a estimé M. Bayrou.

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