20 millions de doses de vaccin d'ici fin février (Dominique Bussereau)

"Un marché public a été lancé pour obtenir un stock d'urgence de 25 à 80 millions de doses de vaccin", a rappelé le ministre de l'Agriculture. Les 20 millions de doses disponibles d'ici la fin février permettront, selon M. Bussereau, "de vacciner si nécessaire en urgence (...) la totalité des volailles qui ne pourraient pas être confinées en cas de menace au printemps". M. Bussereau a souligné qu'"en cas de foyer en France, toutes les dispositions ont été prises pour intervenir. La zone sera bloquée dans un rayon de 10 kilomètres et les animaux du foyer seront abattus".

Le ministre a assuré que la France est "en mesure de franchir de nouveaux paliers pour répondre à l'apparition du virus". Parmi les mesures envisagées, M. Bussereau a cité le "confinement généralisé des volailles sur l'ensemble du territoire national", alors qu'il est limité pour le moment à 58 départements", une "vaccination éventuelle des volailles élevées en plein air qui ne pourraient être confinées et seraient plus directement susceptibles d'être exposées". M. Bussereau a aussi détaillé le plan d'aide à la filière avicole de 6 millions euros qu'il avait annoncé lundi, en marge de ses voeux à la presse. Le financement des "indemnités de chômage technique qui pourrait intervenir dans les entreprises de la filière dans les prochains jours" représente "un coût global de 3,4 millions d'euros pour les 6 premiers mois".

De plus une nouvelle campagne de communication d'un coût de 1 million, en plus de celle lancée le 23 novembre dernier pour une dépense de 1,3 million, va être lancée prochainement pour inciter les Français à continuer à consommer des volailles. Le reste du plan consiste en des reports d'échéances d'impôts et de taxes ainsi que des reports de cotisations sociales patronales. M. Bussereau a indiqué qu'au cours des deux premières semaines du mois de janvier, la baisse de la consommation de viande de volailles a été en moyenne de 9% dans les grandes et moyennes surfaces et de 20% sur le marché de Rungis par rapport à 2005. La baisse de consommation des produits en label s'est accrue au cours de la seconde semaine du mois de janvier et atteint actuellement 20%.