L'Union européenne pour la prolongation de l'embargo sur les oiseaux sauvages

La Commission européenne a indiqué lundi qu'elle allait demander de prolonger jusqu'à fin mai l'embargo sur les importations commerciales d'oiseaux sauvages vivants dans l'UE, pour lutter contre la propagation de la grippe aviaire.

Le comité vétérinaire qui rassemble les experts des 25 Etats membres doit se prononcer sur cette proposition mardi. "Nous allons proposer qu'on prolonge l'interdiction d'importer les oiseaux sauvages dans l'Union européenne en général, jusqu'au bout de la période de migration", a déclaré le commissaire européen à la Santé, Markos Kyrprianou, devant la commission Santé du Parlement européen. Cela signifie jusqu'à la fin du mois de mai, a précisé son porte-parole Philip Tod. Interrogé sur les causes de la propagation de la grippe aviaire en Turquie, le commissaire Kyprianou, qui doit se rendre dans ce pays de mercredi à vendredi, a mis en cause les oiseaux migrateurs. "Tout porte à croire que les oiseaux migrateurs sont en cause", a-t-il estimé, avant de relativiser et de souligner que "le commerce intérieur peut être responsable aussi". L'embargo sur les importations d'oiseaux sauvages, décidé en octobre et prolongé en novembre, courait jusqu'à la fin du mois janvier. La première décision avait été prise après l'annonce de la découverte au Royaume-Uni d'un perroquet importé d'Amérique du Sud et mort du virus de la grippe aviaire H5N1 durant sa période de quarantaine, alors qu'il était en compagnie d'oiseaux provenant de Taïwan. Londres a ensuite annoncé qu'en réalité ce perroquet n'était pas infecté mais que 53 canaris originaires de Taïwan --également en quarantaine-- étaient, eux, morts du virus H5N1.

Le commissaire à la Santé a de nouveau estimé lundi que l'UE était la zone "la mieux préparée au monde" à l'éventualité d'une pandémie de grippe aviaire, appelant toutefois aussi à ne pas relâcher les efforts. M. Kyprianou a reconnu qu'en matière de constitution de stocks stratégiques européens d'antiviraux, "nous n'avions pas tellement progressé". "Les Etats membres n'ont pas décidé s'ils veulent" ou non de ces stocks, a-t-il poursuivi. L'idée d'un stock commun d'antiviraux avait été lancée par l'exécutif européen dès le mois d'octobre, face aux différences de préparation et de capacités de stockage des Etats membres. Début décembre, lors d'une réunion des ministres de la Santé à Bruxelles, la France avait ensuite proposé que chacun des 25 apporte entre 1 et 3% de ses stocks nationaux, qui doivent dans chaque pays permettre de couvrir 25% de la population comme le recommande l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Cette proposition a été soutenue par "plusieurs pays" membres, mais a aussi suscité un certain nombre de "questions" d'autres, a indiqué M. Kyprianou, espérant que les "dernières questions en suspens soient réglées dans les prochains mois". Le commissaire a aussi réitéré son appel aux 25 pour qu'ils passent d'ici à février leurs commandes en matière de vaccins contre la grippe classique pour pouvoir être fournis avant l'été, quand les laboratoires basculent leur production contre les souches qui sévissent dans l'hémisphère sud.

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