Alain Favrel, éleveur de porcs, « j’ai amélioré l’indice de consommation »

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Alain Favrel, éleveur de porcs, « j’ai amélioré l’indice de consommation »

Depuis quelques années, les performances post-sevrage/engraissement de l’élevage étaient moyennes. « L’appétit était variable d’un jour à l’autre, il restait des aliments dans les bouts d’auge...et nous avons observé des retournements d’anus, voire même des pertes de charcutiers » commente Alain Favrel. Une remise en question s’imposait. Témoignage.

 

 Alain Favrel


Savoir se remettre en question (© Web-agri)


180 Truies NE
Conduite en 7 bandes
Sevrage 28 jours obj : 22 truies à la mise-bas
Engraissement Soupe (Faf) 3 repas par jour
Suite aux problèmes rencontrés, l’éleveur, aidé de son conseiller de la chambre d’agriculture, décide de tout remettre à plat pour identifier les causes. Les premières vérifications concernent la fabrique et la machine à soupe. Pour la Faf, le contrôle au tamis de la finesse de broyage montre un grain trop grossier. La modification de tamis est effectuée.  « Pour contrôler la machine à soupe, nous avons effectué des pesages : début, milieu et fin de cuve, et à l’auge, ainsi que des tests d’homogénéisation. C’était bon », commente Alain Favrel.

« je pèse les animaux case par case pour l’ajustement de la ration »

«Comme il restait souvent de l’aliment dans les bouts d’auge, j’étais amené à moduler souvent à la baisse les quantités distribuées », souligne l’éleveur. « Nous avons alors décidé une remise à plat du plan d’alimentation ». Le conseiller et l’éleveur prennent comme référence le plan d’alimentation de la station de Crécom, qu’ils adaptent à l’élevage.  « J’ai essayé sur une case », commente l’éleveur qui essaye un plan d’alimentation plafonné à 2,5kg (Pour Crécom c’était 2,64). « J’ai testé, pesé les porcs, frappé et attendu le résultat à l’abattage. Et là… même poids des porcs pour cette case, et j’ai amélioré l’indice de consommation. J’ai généralisé à l’élevage », développe Alain Favrel. «Maintenant, je pèse les animaux case par case pour l’ajustement de la ration à la case », précise l’éleveur. L’aliment croissance est distribué jusqu’à 67 kg, puis c’est l’aliment finition jusqu’à l’abattage.

Surveillance des animaux

Pour améliorer encore ses performances, l’éleveur a aussi modifié ses pratiques en ce qui concerne la surveillance des animaux. « Le matin, les porcs ont moins d’appétit », explique Alain Favrel, « passer une demi-heure après le repas permet de repérer tout de suite les problèmes ».
Il applique aussi une modulation particulière des vannes, pour éviter les restes dans les auges. «S’il reste de l’aliment dans l’auge, je peux descendre brutalement. Jusqu’à 20%. Et jamais de rattrapage. Le retour à 100% se fait progressivement », explique l’éleveur.
Le travail de surveillance et la pesée régulière de cases témoin ont permis à Alain Favrel d’adapter le plan d’alimentation théorique à ses animaux. « En fait je n’ai pas changé d’alimentation, ni fait de grosses révolution », remarque l’éleveur. Mais parfois, « Il faut juste savoir se remettre en cause », conclut Alain Favrel.

   Du 01/04/2003 au 31/03/2004  Du 01/04/2004 au 31/03/2005 Du 01/04/2005 au 30/06/2005
Age à 115 kg 

 184

183 

183 

 GMQ 30-115 kg

 733

 756

 761

 IC 30-115 kg

 2,98

 2,85

 2,78

 Taux de pertes et saisies ( 30-115 kg) en %

 6,6

 4,7

 4

 TVM

 61,5

 61,3

 61,2

Evolution des résultats GTE chez Alain Favrel
Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,14 €/kg net +0,04
Vaches, charolaises, R= France 6,99 €/kg net +0,05
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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