Cinq syndicats de l'ONF ont exigé mercredi l'ouverture d'une "vraie négociation" avec leur direction et l'Etat sur le contenu du contrat de plan 2007-2011, pointant des menaces sur "l'avenir des forêts".
"La direction de l'ONF doit tenir une vraie négociation avec l'Etat et les organisations syndicales pour fixer le contrat de plan Etat-ONF", a affirmé Pascal Leclercq, de la CGT, au cours d'une conférence de presse commune des syndicats CGT, FO, SNAF/SAPMA-UNSA, SNTF et SNUPFEN-Solidaires. "Un arrêt des suppressions d'emploi à l'ONF doit être inscrit dans ce nouveau contrat" a revendiqué en premier lieu M. Leclercq qui a expliqué que la direction souhaitait réduire "de 1 à 3% par an les effectifs de l'ONF pendant cinq ans". Selon lui, "550 postes de fonctionnaires et un millier d'emplois d'ouvriers forestiers sous statut privé" ont été supprimés sous le contrat de plan 2002-2006. M. Leclercq souhaite qu'une étude soit réalisée sur la charge de travail des employés, afin de pouvoir "estimer et combler le manque de moyens humains", là où cela est nécessaire.
Le responsable syndical a également appelé à "pérenniser le financement de la gestion forestière, en le rendant indépendant des aléas du marché du bois". L'ONF tire une grande partie de ses ressources en vendant du bois des forêts qu'elle gère. Dans un texte commun, les syndicats affirment que la surexploitation des massifs forestiers, réalisée "au prétexte d'équilibrer à tout prix les comptes de l'ONF", "hypothèque l'avenir des forêts". Les syndicats dénoncent en outre un abandon des "missions de service publics" (accueil du public en forêt, prévention des risques d'incendie, préservation de la richesse biologique). Ils insistent enfin sur le "climat social délétère" régnant à l'ONF.
Selon une enquête IPSOS publiée en octobre, seuls 27% des employés de l'ONF considèrent que leur travail est reconnu et 13% pensent que l'ONF les écoute suffisamment. Créé en 1964, l'ONF est un Etablissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) qui emploie quelque 10.000 salariés, dont 6.900 fonctionnaires et 3.300 ouvriers forestiers sous statut privé.
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