Les ventes de volailles sur le marché de gros de Rungis pourraient baisser de 15% en décembre, suite aux craintes suscitées par la grippe aviaire, a estimé mardi le président de la Chambre syndicale des grossistes en volaille et gibier, Marc Hervouët.
Les volumes de volailles et gibier vendus à Rungis ont chuté de 25% en octobre et de 15% en novembre. "On est sur moins 15%" en décembre, en valeur et en volume, a pronostiqué M. Hervouët, lors d'une visite du marché de gros de Rungis. Des grands traiteurs et des grands restaurants "ont déjà diminué leurs commandes", a rapporté M. Hervouët. "Il y a eu des problèmes de communication sur la grippe aviaire quand on a dit +il n'y a plus de problèmes+ et qu'en même temps on a dit +on prépare les hôpitaux, on va acheter des masques+. La santé animale et la santé humaine ont été traitées ensemble, ce qui a posé un problème", a expliqué M. Hervouët. "On sait pourtant qu'il n'y aucun problème à manger de la volaille. La filière française est l'une des plus contrôlées au monde", a-t-il fait valoir. Si la crise devait perdurer encore "plusieurs mois", la profession pourrait décider de licencier ou de mettre des employés en chômage technique, a-t-il prévenu. Les reports sur d'autres produits sont "diffus", selon M. Hervouët. Les ventes de porc ont toutefois progressé de 5 à 6%. "Les gens semblent se reporter sur les produits transformés, comme la charcuterie ou les plats cuisinés".
A Rungis, 100.000 tonnes de volailles et gibier sont vendues chaque année pour environ 200 millions d'euros, principalement à des commerces de détail et à des restaurants. 86 tonnes de coqs et chapons ont été vendus en 2004, dont 36 tonnes en décembre. La société Duc, 7ème groupe volailler français, a d'autre part annoncé à l'AFP que la baisse en volume de ses produits s'était maintenue autour de 15% en novembre par rapport à novembre 2004. "Pour les commandes de fin d'année nous enregistrons une diminution de 15% à 20% par rapport aux prévisions initiales", a ajouté Yves Stunic, directeur marketing de Duc dont le siège est à Chailley (Yonne). Duc, qui emploie 800 salariés et réalise un chiffre d'affaires annuel de 100 millions d'euros, se plaint de n'avoir "reçu aucun soutien financier direct de la part des pouvoirs publics qui se contentent d'enregister le manque à gagner de la filière".
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?