De la viande de bovin issue de descendants de taureaux clonés pourrait être mise sur les marché aux Etats-Unis "dans deux à trois ans" si les autorités américaines en donnent l'autorisation, a déclaré à la presse l'un des auteurs du rapport de l'Afssa, le biologiste Louis-Marie Houdebine. A l'approche de cette échéance, l'Afssa a réalisé un rapport intitulé "Bénéfices et risques liés aux applications du clonage des animaux d'élevage" concluant qu'il faudra "accumuler des données sur plusieurs générations" avant la mise sur le marché de produits (viande ou lait) provenant de descendants de clones. "La cible évidente" du clonage à des fins d'élevage, ce sont les "taureaux ayant des qualités particulières", a souligné Maxime Schwartz, chargé de la coordination scientifique pour le rapport de l'Afssa. Il apparaît, ont noté les deux experts, que les clones ont parfois des anomalies (excès de poids, hépatites...), qui disparaissent chez leurs descendants, issus d'un croisement naturel entre le clone et un autre bovin.
A priori, selon M. Houdebine, leur commercialisation pourrait être "autorisée, tout en imposant une surveillance" afin de respecter le principe de précaution. Le rapport sur la sécurité de la pratique du clonage à des fins d'élevage, qui anticipe l'arrivée sur le marché de ces descendants de clones, représente une "réflexion en amont" de l'Afssa dans le cadre de "sa mission de veille scientifique sur les technologies émergentes", a déclaré sa directrice générale, Mme Pascale Briand. Dans un premier temps, il recommande notamment la création de "troupeaux spécifiquement dédiés à l'étude des clones et de leurs descendants", ainsi que d'un "comité de surveillance" pour suivre les travaux des différents laboratoires impliqués dans "l'étude des effets secondaires du clonage des animaux d'élevage".
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