Quels changements et quelles adaptations dans l'élevage

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Des éleveurs de porcs ont opté ces dernières années pour la génétique mâle piétrain. Un choix souvent motivé par le souhait d’une amélioration sanitaire, mais aussi avec la volonté d'une meilleure valorisation des carcasses ou de baisser le coût alimentaire. Les chambres d’agriculture de Bretagne ont réalisé une enquête pour « comprendre les changements induits et les adaptations nécessitées par ce choix ». Principaux résultats.

Cette enquête a été réalisée dans 38 élevages porcins ayant choisi récemment la génétique mâle piétrain pure. Elle révèle notamment qu'en en maternité les issus de piétrain demandent une plus grande attention:  « Près de 50 % des éleveurs ont modifié leurs pratiques : augmentation des lampes et tapis, surveillance accrue à la mise bas, séchage des porcelets... » A cela s’ajoute une progression de la fréquence des splay-legs et un taux de pertes sous la mère qui « augmente de 1,7 points en moyenne, pour 0,5 porcelet né vivant de plus par portée ».

Amélioration générale de l'état sanitaire des élevages enquêtés

L’enquête dans ces 38 élevages a aussi mis en évidence en engraissement, « une baisse de l’indice 25-105 kg de 0,09 point » et une influence sur la croissance très variable d’un élevage à l’autre. « Les consommations baissent peu (- 20 g/j sevrage-vente). Le programme alimentaire n’est pas modifié », indiquent les enquêteurs qui rapportent cependant qu’ « en soupe, quelques éleveurs recommandent une attention plus particulière. Les issus de piétrain peuvent caler très vite, un ajustement de la courbe doit alors être réalisé rapidement ». L’amélioration générale de l’état sanitaire des élevages enquêtés explique le maintien des consommations. Cette amélioration sanitaire générale s'observe par une diminution de symptômes variés : digestifs, respiratoires, dépérissement...et se caractérise par un taux de pertes en engraissement qui baisse de 2 points : « Les fortes baisses du taux de pertes concernent des élevages ayant un taux de pertes de départ élevé », précisent les responsables de cette enquête qui expliquent qu’ «une rationalisation de la conduite d’élevage (meilleur respect de la conduite en bande, prise en compte des portées d’origine pour la constitution des cases, densité moindre) a également contribué à cette évolution du sanitaire ».

 


(© Source : Chambres d'agricultures de Bretagne)

 

A noter enfin que l’influence positive du changement de génétique sur les performances d’abattage (+ 1,4 point de TVM) et sur la plus value ressort nettement dans cette enquête. 

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,14 €/kg net +0,04
Vaches, charolaises, R= France 6,99 €/kg net +0,05
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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