La peste aviaire, ou grippe du poulet, peut être provoquée par une multitude de virus différents et tous les virus H5 ne sont pas hautement pathogènes pour la volaille, selon les experts.
Un spécialiste de la grippe à l'Institut Pasteur, Jean-Thierry Aubin, a invité à "ne pas s'alarmer à chaque fois" qu'un cas de grippe aviaire est signalé chez des oiseaux, et à ne pas faire un "amalgame" entre épizootie et épidémie humaine, soulignant que tous les virus de type H5 ne sont pas fortement pathogènes (IAHP). La grippe aviaire, encore appelée grippe du poulet, peste des oiseaux ou influenza aviaire, identifiée pour la première fois en 1878, peut prendre chez les oiseaux des formes bénignes ou "hautement pathogènes" (susceptible d'entrainer une mortalité de 100% dans les élevages).
Elle est est provoquée par des virus grippaux A. Les différents sous-types de virus sont définis par deux protéines (antigènes) de l'enveloppe du virus, l'hémagglutinine (H), notée de H1 à H15 (soit quinze variétés), et la neuraminidase (N) notée de 1 à 9. Un virus aviaire H5N1 avait sévit sous une forme hautement pathogène en 1959 en Europe, en Ecosse. Mais ce n'est qu'en 1997 à Hong Kong qu'un virus H5N1 s'est pour la premère fois révélé mortel pour l'homme. Réapparu en 2003 en Asie du sud-est, ce virus très meurtrier pour les volailles n'a frappé l'homme que de façon marginale à l'échelle de la planète : 125 cas d'infections humaines confirmés par ce H5N1 asiatique, dont 64 décès, recensés depuis fin 2003 par l'OMS.
Fin août, l'Agence française de la sécurité sanitaire des aliments (Afssa) avait fait état de la "persistance" en France, de "virus faiblement pathogènes de divers sous-types H5, dans certains élevages de canards". Ayant la capacité de muter rapidement d'une forme faiblement pathogène en une forme hautement pathogène, les virus aviaires de sous-type H5 et H7 sont particulièrement surveillés par les services vétérinaires. Comme deux virus H5N1 ne sont pas nécessairement des frères jumeaux, les experts les suivent à la trace et identifient, comme pour les virus grippaux humains, chaque souche virale en fonction de son origine géographique, en évaluant leur degré de parenté.
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