Les volailles, leur viande et les oeufs sont sains en France et l'Union Européenne est indemne d'épizootie de grippe aviaire H5N1, ont souligné mardi 8 novembre des experts au cours d'un point sur la situation de la grippe aviaire, organisé au ministère de la Santé.
"Les Français n'ont pas de raisons particulières d'être inquiets pour leur alimentation," a relevé le Pr Didier Houssin, délégué interministériel à la lutte contre la grippe aviaire devant la presse. "Les produits qui sont mis sur le marché français sont issus d'élevages sains", a souligné le Dr Monique Eloi, de la Direction générale de l'alimentation (DGAL). "Il y a un programme de surveillance régulier des virus aviaires hautement pathogènes (IAHP) au niveau européen", a-t-elle souligné. "Si un cas survenait, l'élevage concerné serait bloqué : rien n'en sort (animal entier, viande de volaille, oeuf...) si ce n'est pour la destruction", a-t-elle expliqué.
"Il n'y a pas de foyer, pas d'épizootie, pas de souches hautement pathogènes (de virus aviaires comme le H5N1) dans l'Union Européenne", a renchéri le Dr Philippe Vannier, vétérinaire de l'Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments). Pour la surveillance des oiseaux, elle a indiqué qu'un programme de contrôle de l'application des mesures prescrites allait commencer dans les départements comportant des zones humides et marécageuses susceptibles d'attirer des migrateurs. Selon certaines de ces mesures, les éleveurs avicoles ne doivent plus (arrêté du 24 octobre) alimenter et abreuver leurs animaux à l'extérieur et ne pas utiliser l'eau de surface (lacs, mares, rivières...). Pour la détection d'une éventuelle infection aviaire, grâce aux techniques de biologie moléculaire, répandue dans l'UE, en 24 heures, on peut pratiquement savoir si on a affaire à un virus hautement pathogène, selon le Dr Vannier. A l'heure actuelle, l'Afssa n'a pas jugé justifié de vacciner les volatiles, a-t-il noté.
La mise à jour du plan gouvernemental contre l'éventualité d'une épidémie de grippe humaine d'origine aviaire devrait être rendue publique prochainement, a relevé le Pr Houssin. L'agence des médicaments (Afssaps) se penche de son côté sur la question de la durée de vie du Tamiflu (antiviral anti-grippe) ou sa durée d'efficacité qui, a-t-il précisé, influera sur le renouvellement des stocks. La date de péremption est de l'ordre de 3 ans en gélules, et plus longue pour le produit actif en vrac, dix ans, selon des virologues. L'Afssaps devrait par ailleurs regarder le cas du probénécide. Ce médicament permettrait de diviser par deux les quantités de Tamiflu nécessaires par traitement, selon des urgentistes américains.
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