« L’exploitant peut faire le choix, à l’occasion de cette réforme, de réduire sa production afin de se dégager plus du temps libre », présente Sylvie Brouard, de l’Institut de l’élevage, comme une des pistes envisageables à ce jour (*). Ainsi, un naisseur engraisseur peut opérer le choix stratégique d’arrêter la finition des mâles. Ainsi, il est en position de pouvoir se priver de la culture du maïs. « En conservant la même charge au pâturage, les surfaces libérées sont alors récupérées pour faire des céréales, dont une partie sont autoconsommées (8,5 ha) et une autre partie (5,5 ha) sont commercialisées », développe la spécialiste.
Ce scénario a été quantifié et évalué au plan économique par les réseaux d’élevage pour une exploitation type sur la base d’une surface de 95 ha (dont 14 ha de céréales), avec 75 vêlages et un chargement de 1,45 UGB/ha pour une production de 35 jeunes bovins et 20 génisses. Sur un tel système, l’application stricto sensu de la réforme de la Pac et du découplage des aides entraîne une baisse de 6% de l’EBE (Excédent Brut d’Exploitation). L’option « vente de broutards et commercialisation de céréales » permet de relever de moitié cette chute et se solde par une baisse de 3% de l’EBE en 2007, après découplage. L’arrêt de l’engraissement des mâles est une meilleure option que le système constant qui subirait les changements de la Pac. Si, au contraire, l’éleveur prend l’orientation de développer la finition des animaux, « il faut savoir que la finition d’animaux maigres achetés ne reste intéressante qu’à condition de doubler les lots engraissés », précise Sylvie Brouard.
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