Interrogé sur la demande française de contrôle de toutes les offres que le commissaire Peter Mandelson pourrait être amené à faire au nom des 25 Etats membres de l'UE, ce haut responsable, qui a requis l'anonymat, a jugé que "ce serait désastreux s'il (M. Mandelson) était forcé à revenir sur ce que l'UE a déjà proposé jusque là". "D'un autre côté, a-t-il ajouté, l'Union européenne n'a pas fait de proposition satisfaisante sur les accès aux marchés et l'agriculture, et leur offre n'est certainement pas comparable à la nôtre". "Nous espérons que les Etats membres vont donner suffisamment de marge à leurs négociateurs pour qu'ils puissent répondre de façon efficace à ce que nous avons nous-même déjà mis sur la table", a ajouté ce haut responsable. Il a également qualifié les inquiétudes soulevées par la France en matière de respect des limites imposées par la réforme de la politique agricole commune (PAC) de "cuisine interne" à l'UE. "Nous nous concentrons sur ce que l'UE met sur la table de négociation", a-t-il indiqué.
Citant des estimations effectuées par un groupe d'anciens responsables gouvernementaux américains au sein de l'International Policy Council, il a estimé que la réforme de la PAC décidée en 2003 offrait assez de marge "pour des réductions de 83%, voire plus, de leurs aides aux agriculteurs". Washington demande une réduction d'au moins 80% des aides agricoles européennes et japonaises qui provoquent le plus de distorsions sur les marchés agricoles. Les Etats-Unis ont proposé de réduire leurs aides similaires de 60% et attendent également des efforts européens et japonais en matière d'accès au marché des produits agricoles. La France, a rappelé ce responsable américain, "se présente comme un pays très intéressé par les services" et il va donc falloir qu'il examine de près ce que cela implique comme concessions en terme d'agriculture et d'accès au marché. "Nous attendons que les Etats membres de l'Union européenne comprennent que le monde a les yeux rivés sur eux maintenant pour savoir s'ils seront à la hauteur de leurs responsabilités dans ce cycle de négociations et s'ils vont permettre à leurs négociateurs de faire une offre significative", a-t-il conclu.
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