Conseil UE extraordinaire : la France vient en force

La France ne déplacera pas moins de quatre ministres mardi 18 octobre à Luxembourg pour la réunion extraordinaire du conseil des affaires générales de l'UE, dont elle a demandé la tenue afin de vérifier que la Commission européenne respecte bien son mandat dans les négociations commerciales à l'OMC.

Outre le ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy, Paris enverra ses ministres des Affaires européennes Catherine Colona, du Commerce Christine Lagarde et de l'Agriculture Dominique Bussereau, a indiqué lundi à Bruxelles une source diplomatique française.

Une demi-douzaine seulement de pays membres devraient déplacer leurs ministres de l'Agriculture, selon cette source, alors que ce sont principalement les offres récentes de la Commission sur le volet agricole qui ont motivé la démarche française. La demande de cette réunion, qui permettra aux 25 d'entendre le commissaire européen au Commerce Peter Mandelson, ne procède pas "de la défiance à l'égard du négociateur" et ne doit pas être perçue comme "un épisode de l'agressivité française habituelle vis à vis de la Commission", a expliqué ce diplomate.

A deux mois de la conférence ministérielle de l'OMC à Hong Kong, "il est important de bien vérifier qu'entre le conseil et la Commission, on est bien sur la même ligne concernant l'état de la négociation et la marché à suivre", a-t-il précisé. S'agissant de la question de l'accès au marché, c'est à dire de la réduction des tarifs douaniers agricoles de l'UE, "je ne dis pas qu'il y a transgression des lignes" dans la nouvelle offre de la Commission, a expliqué le diplomate. Mais, il y a, selon Paris, "un besoin d'évaluation dans les jours qui viennent", avant la reprise des discussions mercredi au siège de l'OMC à Genève. Lundi à Barcelone, le Premier ministre français Dominique de Villepin a accusé les négociateurs européens de ne pas avoir suivi "les procédures de consultation prévues" avec les Etats membres et leur a demandé de "respecter leur mandat".

M. Mandelson a estimé de son côté, dans un entretien au journal Le Monde, que la Commission ne pouvait négocier sans une "certaine latitude tactique", tout en réaffirmant que les négociateurs étaient restés "entièrement à l'intérieur du mandat en particulier à l'égard de la politique agricole commune (PAC), telle que réformée en juin 2003".

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