Les Pays-Bas relâchent leur volaille

BRUXELLES, 20 sept 2005 (AFP) - Les Pays-Bas ont l'intention de remplacer l'obligation faite aux éleveurs néerlandais d'enfermer leur volaille par des mesures plus souples et plus "ciblées" de lutte contre la grippe aviaire, a indiqué mardi à Bruxelles un porte-parole de la Commission européenne.

"Les Pays-Bas ont décidé de relâcher leurs mesures", a indiqué Philip Tod, porte-parole du commissaire européen à la Santé et la Protection des consommateurs, Markos Kyprianou, qui vient d'être informé de cette décision par le ministre néerlandais de l'Agriculture, Cees Veerman.

Il n'y aurait ainsi "plus d'interdiction générale pour les volailles d'être à l'extérieur", mais "des mesures ciblées au niveau de chaque ferme", comme la mise en place de filets ou simplement l'interdiction de nourrir les bêtes à l'extérieur pour éviter les contacts avec les oiseaux sauvages, a-t-il ajouté.

Les Pays-Bas avaient annoncé il y a un mois l'obligation d'enfermer les volailles, dans le but de limiter leurs contacts avec les oiseaux migrateurs venus de Russie et d'Asie, potentiellement porteurs du virus de la grippe aviaire qui sévit dans ces régions. Cette décision unilatérale a été jugée disproportionnée par la Commission européenne. Markos Kyprianou a d'ailleurs incité mardi les Etats membres à des actions coordonnées en matière de lutte contre la grippe aviaire, lors d'une conférence de presse en marge d'une réunion des ministres européens de l'Agriculture.

A ce stade, le commissaire a répété qu'il "n'y avait pas besoin de mesures extraordinaires" supplémentaires, si ce n'est le renforcement des mesures de surveillance déjà annoncées fin août. Le commissaire a cependant souligné l'importance d'une adoption rapide, si possible dès décembre, de la proposition législative mise sur la table par Bruxelles en avril et renforçant les outils pour lutter contre la grippe aviaire. L'objectif du texte est d'étendre les mesures obligatoires de surveillance existantes à l'échelon communautaire pour les souches "hautement pathogènes" à celles "faiblement pathogènes". Celles-ci ne causent généralement pas de maladies graves mais peuvent se transformer en souches "hautement pathogènes" et se révéler dévastatrices.

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